Lundi 19 juillet : depuis hier après midi, il n’y a plus d’eau chaude dans l’hôtel. En compensation, on nous offre le petit déjeuner. A 12 euros par personne, ça vaut le coup !
Chacun trouve son bonheur dans le buffet : Léa dévore les tomates cerises pendant que je m’occupe de la pastèque. Si au départ, nous étions censés faire le plein d’énergie, j’ai des doutes en voyant les enfants avachis sur leur chaise en se tenant le ventre. Ça va être dur de se mettre en route !
En quittant le centre, nous passons devant un magasin de laine : Léa saute sur l’occasion pour acheter 2 pelotes. Elle a trop envie de se remettre à tricoter.
Nous quittons Ulm par le chemin des remparts puis un très joli parc et nous retrouvons la campagne et le soleil qui devrait durer toute la semaine. La donauradweg (piste cyclable du Danube) longe de très grands étangs, avec de petits nénuphars jaunes et des cygnes.
Juste après la pause repas, nous arrivons à d’autres étangs où l’eau est bien claire cette fois-ci et où les gens se baignent. Il fait très chaud et nous faisons un plouf rapide en sous vêtements. Cela nous permet ensuite de pédaler quelques temps au frais.
En fin de journée, nous arrivons devant une sorte de pataugeoire. Une vieille dame se tient à côté, pieds nus. J’essaie de comprendre le panneau explicatif mais mon allemand n’est pas assez bon. Par contre, nous arrivons à discuter avec la vieille dame qui a quand même l’air un peu farfelue et répète plusieurs fois une histoire de chien qui n’a pas le droit d’aller dans l’eau. Enfin, nous comprenons quand même que c’est bien de l’eau thermale qui arrive dans le bassin mais comme elle est froide et n’a aucune odeur, c’est difficile de s’en convaincre. Il est un peu tard pour tester et nous filons au camping. Nous demanderons plus tard à Peter de nous traduire le panneau explicatif. Le bassin est pour les pieds mais aussi pour les bras (mais il ne faut pas faire les 2 en même temps et attendre 2h entre les bras et les pieds). En plus, il faut ensuite laisser sécher à l’air libre. Bref, il faut y passer l’après midi !
Pour la première fois depuis que nous sommes partis, le gérant du camping de Dillingen nous demande si nous sommes vaccinés. Il regarde l’attestation que nous avons sur l’appli tous-anti-covid d’un air perplexe vu que c’est en français mais finit par cocher « vacciné » sur son papier. Depuis, nous avons reçu une attestation en anglais, ce qui sera certainement plus pratique.
Nous partons installer la tente sur le terrain des cyclo-randonneurs. Nous sommes assez nombreux ce soir, dont quelques français. Il faut dire qu’il n’y a pas d’autres campings dans les parages. Dans un coin, il y a une jeune maman qui est installée dans une tente minuscule avec ses 2 filles, son chat, son chien et son lapin. Respect !
L’attraction du jour, c’est la grande cage avec les cobayes qui est installée juste à côté de nous. Les enfants passent leur temps à aller leur chercher de l’herbe et à les nourrir à travers le grillage. Avant la fin de la journée, presque tous les cobayes ont été baptisés et ont fait une indigestion !
Mardi 20 juillet : Une petite caresse aux cobayes et nous repartons.
Nous sommes quasiment les derniers cyclistes à lever le camp. Il faut dire qu’il n’y a pas beaucoup de choix dans les prochains campings : soit il faut faire une petite étape jusqu’à Donauwörth (38 km, notre choix), soit il faut aller jusqu’à Neuburg an der Donau (76 km).
La journée ressemble à celle d’hier. A l’entrée de Donauwörth, nous tombons sur un gros centre Airbus Hélicoptère. C’est amusant car hier, nous avons longé une centrale nucléaire. Cela nous rappelle le boulot où il y a beaucoup de couples Airbus/EDF.
Nous arrivons dans le joli centre ville de Donauwörth et tenons un conseil stratégique sous les parapluies : il est encore tôt alors que faire ?
- S’arrêter au camping ici et faire une après midi de repos (choix des enfants bien sûr) ?
- Rouler encore 30 km pour atteindre le camping suivant ?
- Tenter notre chance en se disant qu’il y aura bien un camping non identifié sur internet sur la route ?
Une française installé ici depuis 15 ans vient nous voir. Après réflexion, elle nous suggère d’aller dormir dans le biergarten « Gumpp » qui se trouve 5 km plus loin sur notre trajet. Cela ne ne fait pas beaucoup de km en plus, mais l’idée nous plaît. Nous faisons nos petites courses (on passe un temps fou à faire des courses) et partons pique niquer dans le parc au pied des remparts. Il y a une impressionnante panoplie de jeu pour les enfants. D’une manière générale, il y a vraiment beaucoup de parcs pour les enfants en Allemagne. Chaque village a le sien. Mais à l’inverse, il n’y a souvent presque rien dans les campings !
Le parc est proche d’une maison de retraite médicalisée et de nombreuses personnes âgées se promènent sur le chemin qui borde l’aire de jeu. Un couple s’installe sur le banc à côté de nous et je passe un très long moment à parler avec le papy (il est anglais, c’est plus facile). C’est le genre de rencontre qu’on n’oublie pas et c’est aussi pour ces moments là que nous sommes partis en voyage.
Enfin, nous levons le camp pour aller voir le biergarten. C’est une grande maison entourée d’arbres en pleine campagne. On ne vient pas ici par hasard ! Il y a un peu de monde installés aux tables. Les proprios nous installent dans le verger et nous n’avons même pas le temps de défaire les sacoches qu’ils nous ont déjà apporté une grande table et des bancs. On va être au top ici et on peut même accrocher le hamac pour une fois !
Le biergarten se remplit doucement et Léa se trouve une copine avec qui elle échange un peu en allemand, un peu en anglais et beaucoup par gestes !
Nous sommes les seuls à dormir ici. Nous disposons des WC du biergarten mais pour la douche, c’est une cabine en bois dehors à coté du jardin. Une douche chaude en plein air, c’est cool ! Nous recommandons vraiment l’endroit pour la nature tout autour et la bonne ambiance qui règne au biergarten (et pour info, on paye 8 euros pour la nuit).
Je m’endors en écoutant les gens rirent et trinquer et ça fait du bien !