Cela fait un moment qu’on y pense, mais il nous fallait attendre d’être dans une grande ville pour ça : nous nous équipons d’une petite enceinte portative qu’on peut accrocher facilement sur un vélo. L’objectif est de pédaler en musique en fin de journée, quand les derniers km deviennent difficiles.
Aller au Saturne nous a fait sortir de l’Eurovélo 6 et pour une fois, nous apercevons l’envers du décors et les zones commerciales moches. Il faut reconnaitre que le trajet de l’Eurovélo 6 a été soigneusement choisi : il passe systématiquement par les centres historiques des villages et des villes et il soigne les entrées/sorties pour nous offrir de beaux points de vue, nous faire passer par la vieille porte dans les remparts, devant les sites historiques, les parcs, etc. Parfois, cela donne un circuit qui tournicote un peu mais cela permet aux cyclistes qui n’ont pas le temps de visiter d’avoir un petit aperçu de l’architecture locale.
De retour dans la campagne, on s’ennuie un peu sur le chemin. Heureusement, nous rencontrons des français en vélo et faisons une longue pause pour échanger sur nos expériences de cyclistes. Ils voyagent en camping-car et font des boucles en vélo à la journée (ils nous ont déjà aperçu auparavant). Ils ont notamment fait la fameuse montée avant Kelheim que nous avons évité en prenant le bateau. Ils connaissent déjà la partie autrichienne et nous rassure en nous disant que les paysages seront plus variés dans les prochains jours.
Nous arrivons à Straubing en fin de journée et allons directement au camping municipal. Mauvaise surprise : le gérant exige des tests négatifs pour Léa et Gaëtan. Il parait que c’est obligatoire en Allemagne mais c’est bien la première fois qu’on nous demande ça. Notre chance, c’est qu’il y a un deuxième camping à Straubing. Direction le club de canoë qui a un petit terrain tout simple au bord du Danube occupé par quelques caravanes et une tente. Le gérant, qui est aussi barman, nous fait signe de nous installer sans rien nous demander. Ouf !!!
Un gamin d’environ 1 an et demi fonce sur Léa et lui fait bien comprendre par gestes, qu’il veut mettre les gants de vélo et le casque ! Elle se prête au jeu bien volontiers jusqu’à ce qu’il lui réclame sa montre ! Entre temps, nous avons monté la grande tente et il fonce à l’intérieur. Ça a l’air d’être un vrai pot de colle. Du coup, tout le monde est candidat pour dormir dans la petite tente ce soir !
Nous nous posons un moment au bar. Michaël prend une bière pression et moi une weissbier. Son nom peut prêter à confusion : ce n’est pas du tout une bière blanche. Plus d’info ici. Un ami du gérant a un magnifique berger noir : il a 6 ans mais il est encore tout fou et il nous apporte son ballon crevé et baveux pour qu’on lui lance. Petite pensée pour Fly !
La pluie arrive sans crier gare alors que nous faisons la vaisselle. En 5 minutes, chacun se replie vers son logement et le camping devient silencieux. Pour une fois, on ne se couche pas trop tard !