Lundi 11 avril : tout vient à point à qui sait attendre.
Aujourd’hui, des ouvriers viennent changer les fenêtres des chambres où nous dormons. Nous débarrassons toutes les sacoches et nous nous installons dans la cuisine. Rumi et Georgi reviennent de l’école et s’installent à l’étage pour télé travailler. Ambiance studieuse aussi en bas, en attendant des nouvelles de Spas.
Nous savons déjà que s’il n’est pas venu hier, c’est tout simplement parce qu’il s’est endormi. Mais nous n’avons pas de visibilité sur la récupération des affaires car Spas n’a plus de chauffeur pour faire le trajet. Ce problème est résolu assez vite quand Georgi propose à Michael de prendre sa voiture. Va-t-on enfin pouvoir récupérer nos affaires ? Non, Spas coupe une nouvelle fois Mic dans son élan : la grand mère est chez le docteur et ne revient que vers 12h30. Il faut encore attendre …
C’est assez frustrant mais d’un autre côté, nous n’avions pas prévu de partir tôt aujourd’hui. Même si le soleil est de retour, les températures sont glaciales et Gaëtan se remet tout juste. Mais on ne va pas trop se plaindre, l’an dernier, à la même époque, il avait fait -20°C. Seuls les pommiers avaient survécu à cet épisode de froid.
13h, victoire, Michaël revient avec les affaires. Nous montons les sièges sur les vélos et finalisons le chargement. Cela nous prend encore pas mal de temps et c’est seulement vers 15h30 que nous faisons nos adieux à Rumi et Georgi. Le soleil a eu le temps de chauffer un peu l’atmosphère et de toute façon nous n’allons pas loin : retour à Sofia, à l’apparthôtel Bon bon !
Nous prenons une route plutôt tranquille à travers la campagne. La neige d’hier a saupoudré la campagne. Ce froid mois d’avril ne gêne pas les cigognes qui tournoient au dessus des champs. Nous en apercevons une tranquillement installée dans son nid (à noter au passage que l’énorme nid de la cigogne est en fait squatté par tout un tas de petits oiseaux qui entrent et sortent à travers les branchages !). Nous n’avons plus de martenitsa sous la main, dommage (à Sofia, on en trouve plein par terre dans les parcs).
Jamais une entrée dans une grande ville n’aura été aussi facile ! Cela confirme nos impressions que Sofia est une ville tranquille où les gens prennent leur temps. Nous débouchons de nouveau sur la statue de Sainte Sophie et nous décidons de passer voir le magasin décathlon qui se trouve en plein centre. C’est surtout un prétexte pour revoir des coins où nous ne sommes pas encore revenus (dont une boulangerie hollandaise qui m’avait laissé un bon souvenir !).
Le vent est glacial et les enfants sont contents de faire une pause dans le décathlon. Mais à part le chauffage, nous ne trouvons pas notre bonheur. Dernière pause du trajet pour entrer dans la basilique Sainte Sophie, bien chauffée elle aussi. Malheureusement la crypte est fermée le lundi.
A l’hôtel, nous avons la chambre de luxe (celle qui a un canapé !). C’est la 5ème chambre que nous utilisons ici et c’est assez amusant de comparer les équipements. L’ hôtel étant récent, on pourrait s’attendre à avoir des équipements standards mais là, pas du tout. Il y a bien une cuisine partout (c’est un appart hôtel) avec des plaques électriques, mais pas forcément de frigo. Parfois on trouve un four classique, parfois un micro-onde. Dans l’une d’elle, c’est la totale avec machine à laver et lave vaisselle. Mais dans celle-ci, rien ! Ils ont du se dire que les gens qui prennent la chambre « de luxe » ne s’embêtent pas à cuisiner !
Mardi 12 avril : maintenant que Léa a un compteur, elle ne veut plus quitter son vélo, ce qui arrange bien Gaëtan !
Nous prenons la direction du nord est, avec un petit détour par un autre magasin décathlon un peu plus gros. L’ objectif est d’acheter des gants un peu plus chaud car je crains un peu la traversée des Rodopes la semaine prochaine. Il n’y a que 2 modèles : après avoir craqué 3 paires au niveau du pouce, juste en les essayant, j’opte pour le deuxième modèle (moins pratique mais dont les coutures tiennent bon !). Il est déjà 11h et il fait bien chaud. Les gants atterrissent au fond du panier et c’est reparti.
Nous passons vers la bifurcation qui permet de prendre l’autoroute jusqu’à Plovdiv, notre premier objectif. Mais notre route sera moins directe et plus tranquille. C’est dans 200km et nous allons y aller en douceur (objectif prévu pour samedi).
Comme hier, avec la chaleur en plus, nous longeons des bas côté d’arbustes en fleur avec les montagnes enneigées devant et derrière. Au bout d’une trentaine de km, nous quittons notre itinéraire pour rejoindre un village histoire de trouver un endroit où manger. La terrasse d’une pizzéria nous tend les bras !
Nous profitons de cette pause pour rechercher un hôtel pour la nuit. L’idée était de rouler encore une dizaine de km mais il n’y a absolument rien pour dormir. Finalement, nous avons le choix entre une chambre d’hôte à 5km d’ici (mais qui apparaît indisponible sur booking.com) et un hôtel à 40km d’ici (trop loin !).
Nous décidons donc d’aller tenter notre chance à la guest house Yan Bibiyan. L’endroit est super joli, en bordure d’un village, avec un jardin plein de jeux pour les enfants. La seule personne présente ne parle pas anglais et semble embêtée en nous voyant. Mais une fois qu’elle arrive à joindre son mari au téléphone, tout s’arrange. Il parle anglais et nous explique qu’il faut juste attendre 1h que les chambres soient prêtes. Quel soulagement !
Nous sommes vraiment traités comme des rois. A peine le temps de s’installer au soleil sur la terrasse que notre hôtesse nous apporte une boisson au gingembre et des biscuits. Le repas du soir sera aussi délicieux. Alors que nous avons bien précisé que les enfants ne mangeaient pas beaucoup, ils nous préparent un gros plat de frites et une quinzaine de morceaux de viande (sorte de saucisses de viande hachée). Plus des courgettes farcies et une salade. Autant dire que les enfants ne mangeant que des frites, même en faisant un effort, il en est resté beaucoup ! Le tout devant une TV diffusant des clips des années 60. Petit détail amusant, le soir, lorsque nous avons voulu mettre un dessin animé aux enfants dans la chambre, c’est sur la TV de la salle à manger que le téléphone s’est connecté. Nos hôtes ont failli profiter du début de l’épisode 3, saison 3, d’Avatar !