Et si on profitait un peu de la plage : le Pélion et lïle de Skiathos

Dimanche 22 mai : ce matin, nous partons avec de grandes ambitions, qui vont tomber à l’eau devant la beauté de la plage !

Départ de Volos, nous longeons le port et sa promenade, déjà pleine de monde et filons vers le Pélion. Cette péninsule, pays des centaures, est une montagne plongeant vers la mer. Et même quand on reste sur la route du bord de mer, ça monte et ça descend. L’endroit est très prisé le weekend et il y a beaucoup de circulation sur la route. Le point positif, c’est qu’il y a aussi des locaux qui vendent leur production. 

J'achète des cerises à une mamie qui est posée au bord de la route, au coin de son verger. Elle a aussi de drôles de petits fruits verts et m'en donne quelques uns pour goûter. On dirait des prunes croquantes.

L’ idée est d’arriver à note logement pour midi, de poser nos affaires, puis de faire une boucle dans la montagne pour avoir un petit aperçu de l’intérieur de la péninsule. Mais il fait chaud, très chaud et nous galérons à trouver notre logement. Il n’y a pas d’adresse dans le village où nous avons réservé (c’est assez courant dans les petits villages). Du coup, les seules indications que nous avons sont : « partir de la première rue à l’entrée du village, aller jusqu’à … et tourner à … ». Comme nous sommes déjà dans le village lorsque nous recevons les instructions et que nous n’avons pas l’intention de remonter jusqu’à la route principale, nous tournons un peu en rond … 

Mais une fois arrivés, nous n’avons plus envie de partir. Nous sommes dans un petit appart au rez de chaussée d’une maison. Il n’a rien d’extraordinaire, mais nous pouvons profiter du jardin à l’arrière de la maison qui donne directement sur la mer. L’endroit est une véritable invitation au farniente.

Y-a-t-il vraiment un intérêt à aller se perdre dans la forêt d’oliviers qui recouvre le Pélion ? La décision est vite prise ! 

L’accès à l’eau devant le jardin se fait par un petit portail. Les enfants partent patauger sandales aux pieds car le fond est recouvert de cailloux et d’oursins. Mais la  plage de sable n’est pas loin. Ils y vont directement par la mer. Mic, en bon papa poule, va les voir à la nage puis les surveille avec le drone ! 

Petite balade le soir au bord de l’eau pour manger une glace. Une tradition en Grèce (la balade). Encore un endroit où je me verrai bien me poser une semaine à ne rien faire ! 

Lundi 23 mai : direction Skiathos !

J’espérais profiter encore de ce petit paradis le matin, mais il nous faut partir tôt pour attraper le ferry pour Skiathos. La visite du Pélion aura été de courte durée ! Il y a un peu moins de voitures sur la route aujourd’hui et nous sommes un peu plus rapides, ce qui nous permet d’arriver bien en avance au ferry. Nous faisons la queue avec un allemand qui voyage lui aussi en vélo. Il a une maison sur Skopelos, une île voisine de Skiathos. Il y va tous les ans depuis 20 ans mais cette année, c’est la première fois qu’il fait le trajet en vélo (électrique). Une belle façon de célébrer son départ à la retraite !

Avant de pouvoir monter, il faut décharger le ferry. Les camions attendent à la queue leu leu pour aller dans le ferry récupérer les remorques qui ont été chargées sur les îles.

Skiathos n’était pas du tout prévu dans nos plans initiaux. C’est un drôle de hasard qui a nous conduit jusque là. Début avril, lorsque nous faisons un aller/retour rapide à Marseille, nous tombons sur nos voisins dans le garage. Ils nous expliquent qu’ils vont en vacances en Grèce à Skiathos. A cette époque, j’avais déjà l’idée d’aller dans le Pélion, mais je ne savais pas que Volos était le port d’embarquement pour cette l’île. L’occasion d’aller saluer des marseillais était trop belle, alors nous voilà !

Nous débarquons en début d’après midi. Patrice nous attend en bas de la passerelle du ferry et il nous accompagne dans le dédale de ruelles jusqu’à notre logement. C’est sympa de se laisser guider un peu !  Nous passons le reste de l’après midi à visiter le village et la péninsule de Bourtzy avec un passage obligé par la plage.

Je suis à la caisse du supermarché lorsqu’un grand coup de vent amène les premières gouttes de pluie. Je suis dégouttée de rentrer sous la pluie avec mes sacs de courses super lourds, obligée de m’arrêter toutes les 2 minutes pour vérifier sur mon téléphone si je suis sur le bon  chemin pour rentrer à l’appart !

Mardi 24 mai : direction la plus belle plage de l’île

Aujourd’hui, nous avions dans l’idée de louer 2 quads pour visiter les plages les plus reculées de l’île. Mais grosse déconvenue lorsque nous arrivons chez un loueur : les enfants n’ont pas le droit de monter sur les quad. Nous retournons en bord de mer dans l’idée de louer un petit bateau à la place. Ce plan finit lui aussi par tomber à l’eau car la matinée est déjà bien avancée, le vent se lève et il n’est pas possible de louer à la demi-journée. Il est un peu tard pour partir avec les vélos … du coup, ce sera la bus. Un petit coup de fil à Patrice pour avoir une bonne adresse où manger un gyros dans Skiathos (ce sera le No name, une excellente adresse) et enfin nous grimpons dans le bus. 

Le petit bateau blanc se loue sans permis. L'autre se loue avec skipper !

La plage de Koukounaries, la plus réputée de lîle est au terminus du bus. C’est une belle plage de sable, bordée par des arbres avec des nuées de transat/parasols à intervalles réguliers. Nous nous posons à l’ombre d’un pin tandis que les enfants filent au bord de l’eau. 

De drôles de billes gélatineuses se sont déposées sur le rivage et il en arrive encore de gros paquets. Cela ne semble pas dangereux et les gens qui marchent le long de la plage les examinent avec curiosité. Un homme m’explique que ce doit être des oeufs de poisson ! Sacrées bestioles alors !!! 

Mais comme toujours, mon ami google me donne la réponse en 2 clics : ce sont des groseilles de mer. Des animaux qui se nourrissent de plancton et dérivent au gré des courant. Ils se reproduisent en grand nombre lorsqu’il y a des pics de plancton, en période de forte chaleur. C’est totalement inoffensif et on aperçoit un point bleu au mileiu. C’est cette petite tache qui assombrie les grosses masses qui sont dans l’eau.

L’eau est fraîche et je ne vais pas plus haut que les cuisses. Il y a peu de baigneurs, les gens sont surtout là pour se faire rôtir au soleil sur les transats. 

Nous reprenons le bus de 17h. Ce n’est pas encore l’heure de pointe du retour à la maison mais il est déjà presque plein. Ce doit être terrible en haute saison ! Le passage à l’appart est rapide car ce soir, nous dînons avec Patrice et Patricia. Pour ce qui est des adresses de restau, nous leur faisons confiance, ils ont déjà pas mal de bons plans sur l’île.

Retour à la plage du premier soir. Le premier restaurant est fermé en ce moment mais le suivant est tout aussi bien. La vue mer est magnifique, le repas très bon et la compagnie excellente. Cela fait du bien parfois de parler à d’autres personnes que nos enfants ! 

Mercredi 25 mai : vélo, plage, rocher de Plakes et pitas !

Ce matin, nous sortons les vélos. Nous voulons visiter la péninsule aperçue hier depuis le bus. Nous pourrions y aller en bus et faire la visite à pied mais en vélo, on avance tout de même plus vite. C’est un bon choix car le temps d’y arriver, le soleil tape déjà fort. Nous rencontrons des gens à pied sur la route poussiéreuse et cela ne donne pas très envie. Une fois le petit tour terminé, nous nous installons sur la plage la plus proche. Elle est plus tranquille que celle d’hier mais il n’y a pas un arbre pour faire de l’ombre. Alors, faut il faire comme tout le monde et pendre 2 transats avec un petit parasol au milieu ? Nous optons plutôt pour l’observatoire en bois du surveillant de baignade (non utilisé à cette saison). Au fur et à mesure que le soleil tourne, nous finissons par nous retrouver sous la structure, mais ce n’est pas si mal !

Nous rentrons assez tôt car nous avons un autre spot de baignade à tester aujourd’hui : celui de Plakes. Il se trouve à une extrémité de la ville.

Direction le port avec ses jolis bateaux de pécheurs colorés et les chats qui attendent de recevoir des têtes de poisson. Il y a beaucoup de chats sauvage sur l’île. Mais ils sont bien nourris. Une association s’occupe de collecter de la nourriture et il y a des distributeurs de croquettes à plusieurs endroit. D’une manière générale, en Grèce, les chats et chiens errants sont nourris par les habitants. Il est fréquent de voir des tas de croquettes le long d’un mur ou vers les poubelles ainsi que des pots en plastiques remplis d’eau. Les chiens et chats font partis du paysage. Comme à Vergina, certains entrent et sortent des maisons, un peu comme s’ils étaient chez eux partout. C’est une autre manière de vivre. Et pour ceux qui ne veulent pas voir de chat chez eux, il y a une façon de les éloigner : mettre des bouteilles d’eau devant sa porte. Apparemment, ils n’aiment pas ça !

Pour atteindre Plakes, nous prenons de petites rues mignonnes comme tout. Ici, c’est plutôt résidentiel, il n’y a pas de restaurant à tous les coins de rue. La minuscule plage est à l’ombre et nous continuons sur le sentier pour atteindre les rochers à l’extrémité. La vue sur la ville est magnifique, l’eau est limpide et pleine de poissons. Léa et Gaëtan se jettent à l’eau. Ils sont vraiment motivés car il faut presque sauter pour aller à l’eau en évitant les oursins.

Il commence a être tard et je rentre avec Léa pour commence à préparer le repas. Je repars par le chemin le plus simple (mais pas le plus direct), c’est à dire en passant par papadamianti, la principale rue piétonne. Et voilà que je tombe sur Patrice et Patricia. Ils venaient de nous envoyer un message pour nous dire qu’ils voulaient offrir une glace aux enfants. Léa est ravie ! Comme je m’attends à voir arriver Mic et les garçons, nous trainons un peu dans les magasins de souvenirs. Le motif star ici, c’est l’oeil protecteur (appelé mati ou mataki). Il est représenté par un ensemble de cercles bleu foncé, blanc ou bleu clair et noir au milieu (pour la pupille). On le retrouve sur des sacs, des assiettes, des portes clés … 

Je reçois alors un appel de mic qui est déjà rentré à l’appart, par le chemin le plus direct. Il a déjà mis Gaëtan sous la douche, et repart en catastrophe à Plakes où il a oublié le drone !!! Ok, mais et les glaces alors ? Je file chercher les garçons et nous nous retrouvons finalement tous (drone y compris, ouf de soulagement), sur le port avec les glaces. Le vent s’est levé et il fait un peu frais. Tant pis pour les bars qui font happy hour de 17h à 21h ! 

Nous finissons pas aller faire un apéro dînatoire chez nous. Cette fois-ci, nous coupons par de petites rues. Je suis sidérée par la concentration de bars et de restaurants. Pas une placette, pas une ruelle n’y échappe. Il faudrait des mois pour tous les tester ! Il y a déjà pas mal de monde. Ca met de l’ambiance mais nous avons déjà du mal à circuler, alors ce doit être terrible en juillet/aout !

Pour l’apéro dînatoire, Patrice et Patricia nous font découvrir les pains pita au maïs (elles sont un peu jaunes) que nous tartinons de houmous et de tzatziki. Un régal. Cela va devenir un classique de nos prochains pique-niques !

Jeudi 26 mai : il parait que Skiathos est réputée pour ses atterrissages d’avion décoiffants !

Hier en prenant nos billets pour le ferry, nous sommes tombés sur une brochure touristique montrant les atterrissages des avions à Skiathos (au fait, il y a des direct Paris-Skiathos en saison pour ceux qui veulent venir !). Il parait que le spot est connu des passionnés d’aviation. Ce n’est pas notre cas, mais nous sommes curieux alors nous nous sommes dit qu’on avait le temps d’aller y jeter un coup d’oeil ce matin (le ferry part à midi et c’est quand même le spot n°9 des meilleurs endroits dans le monde pour observer des décollages/atterrissages). 

Mais nous avons mal géré notre temps le matin et sommes obligés d’aller à l’aéroport avant d’avoir fini de ranger nos affaires. Qui plus est, nous partons à pied, ce qui est une grosse erreur car l’aéroport est presque à 1/2h de marche. Nous voilà obligés de courir sur la petite route pour arriver à temps (et encore, c’est uniquement parce que l’avion était en retard que nous l’avons vu). 

Sur place, une dizaine de personne attend patiemment. Petite déception : le vent est dans le mauvais sens et l’avion atterrit face à nous. Du coup, ce n’est pas très impressionnant car il atterrit assez loin. Il faudrait rester pour un décollage. Il y en a un dans 45 minutes mais nos affaires ne sont pas prêtes … Dilemme … Finalement, nous prenons l’option du retour à l’appart en courant, avec poursuite du paquetage en quatrième vitesse. Puis nous sautons sur les vélos et nous voici devenus en 5 minutes cette fois-ci. Nous sommes à l’heure pour le décollage et c’est plutôt sympa même s’il décolle assez loin de nous (avec le vent de face, il n’a pas besoin d’aller jusqu’au bout de la piste).

Dernier retour à l’appart pour charger les affaires, faire le plein d’eau à la fontaine (l’eau courante n’est pas potable à Skiathos mais il y a des fontaines d’eau potable dans toute la ville) et arriver au ferry juste à l’heure. Pendant que les camions déchargent les remorques au milieu de la foule, j’en profite même pour faire le plein à la boulangerie et acheter un petit souvenir porte bonheur ! 

Fin de nos petites vacances sur Skiathos !

Le Pélion

Dès la premiere plage, les enfants veulent s'arrêter
Un papa prend sa fille en photo sur le tandem
Drôles de fruits
Surveillance des enfants avec le drone !
Pas mal pour faire du blog !
Mathis épluche un oursin (mort)
Appart un peu vieillot et sombre, mais bien frais.
Il y a encore plein de cabines téléphoniques fonctionnelles en Grèce !
Le jardin à l'avant de la maison est aussi très joli.

Volos

Retour à Volos
Achat des billets du ferry
Les enfants s'occupent pendant que je fais la sieste

Skiathos

Petite leçon de grec
Hommage au héro de l'île : l'écrivain Papadiamandis
La façade n'est pas très jolie mais à l'intérieur c'est le cinéma en plain air (il n'y a pas de toit)
Les maisons traditionnelles étaient en pierre mais il n'en reste plus beaucoup.
Des chats partout, même dans les vitrines !
L'oeil grec !
Première baignade
Miam la salade grecque au Noname !
Les groseilles de mer qui sont dans l'eau forment ces masses bleues.
La plage du premier jour avec le restau au bout
Le restau du soir
En route pour Plakes
Prêts à prendre le bateau (derrière Léa, la fontaine proche de chez nous)

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