Vendredi 10 juin : première glace italienne, première focaccia et première pizza bien sûr !!!
La traversée en bateau s’est très bien passée et la mer est restée calme. Mais en arrivant à Bari, nous découvrons que la tempête est bien passée par là !
Nous sommes en train de remonter la file de voiture qui traverse le poste de douane lorsqu’un homme en scooter nous interpelle. Il nous indique qu’il y a beaucoup d’eau un peu plus loin et nous montre le repose pied de son scooter : l’eau est passée par dessus. Aussitôt, l’excitation des enfants monte d’un cran. Déjà qu’ils étaient contents d’arriver dans un nouveau pays, voilà qu’on leur promet une inondation, trop cool ! Et en effet, lorsque nous arrivons au carrefour qui permet de sortir de la zone portuaire, il y a une énorme mare. Les voitures s’avancent prudemment. Nous étudions le passage le moins profond pour traverser jusqu’à la piste cyclable. Ouf, ça passe sans se mouiller les pieds (comme Gaëtan a les pieds plus haut que moi à l’avant du tandem, je l’ai laissé pédaler seul à l’endroit le plus profond, cela m’a évité de prendre un bain).
La piste cyclable aussi est inondée mais cela reste roulant et les enfants sont aux anges ! Au carrefour suivant, nous assistons à une scène assez comique. Un piéton, arrivant d’en face, a eu la bonne idée de monter sur la murette qui borde la piste pour continuer à avancer sans se mouiller les pieds. Sauf que la murette s’arrête au croisement, à l’endroit le plus profond. Il est finalement secouru par un automobiliste compatissant qui s’arrête à son niveau. Après quelques contorsions, il arrive à se glisser dans la voiture sans tomber.
Autre fou rire un peu plus loin. Nous longeons une 2×2 voies. Les voitures sur la voie du milieu sont à l’arrêt. Un couple nous fait de grand signe et la passagère baisse sa vitre pour nous prendre en photo. C’est alors qu’une voiture passe sur la voie voisine, libre, à toute vitesse, soulevant une grosse gerbe d’eau qui douche la passagère !!!!
Nous arrivons en bordure de la vieille ville au niveau du fort. Mais pour l’instant, nous ne faisons que la traverser pour rejoindre notre logement. Nouveau pays, nouvelles habitudes : nous allons dans un B&B, ce qui ne nous était jamais arrivé jusque là (on était soit à l’hôtel, soit en appart, soit en bivouac). Le logement est un peu excentré (à 30 minutes à pied du centre historique), car nous allons aussi devoir modifier un peu nos critères. Ici la vie est nettement plus chère qu’en Grèce (après 2 semaines en Italie, je peux dire que tout est 50% plus cher, que ce soient les courses, les restaurants ou les logements). Le B&B est composé de 3 chambres et d’une pièce commune où on peut prendre le petit déjeuner. Nous avons une grande chambre pour 5 avec une salle de bain. C’est parfait pour se reposer un peu en attendant qu’il fasse mois chaud pour aller visiter la ville. Mais nous avons déjà perdu plusieurs degrés par rapport à la Grèce (probablement grâce à la pluie d’hier).
A la recherche des dames qui font les orecchiette.
Nous partons visiter la ville à pied dans l’après midi. Pas de parcours à suivre, nous flânons au hasard dans les ruelles. Tout est nouveau, tout est beau, tout est pittoresque : les chaudes couleurs des murs, le linge qui pend aux fenêtres, les passages en arcade …
Et bien sûr les fameuses pâtes en forme de petites oreilles. Ce n’est plus l’heure de la fabrication, il est trop tard et il fait trop chaud. Mais on peut les voir sécher sur des tamis et en acheter.
J’ai aussi repéré une adresse pour manger une bonne foccacia. Mon téléphone étant un peu défaillant au niveau de la localisation sur maps, la recherche de la boulangerie sera l’occasion de faire un grand tour dans le quartier de la basilique Saint Nicolas et sur la jolie promenade en bord de mer. De drôles de planches à voile avec des ailes font des aller et retour dans le port. Après avoir enfin trouvé et dégusté la focaccia, nous rentrons à la maison.
Premières glaces italiennes sur le chemin du retour : Gaëtan est au paradis, c’est le grand retour des sorbets au citron ! Et pour finir la journée, nous allons au restaurant qui se trouve à côté de notre logement. Il ne paye pas de mine dans ce quartier assez résidentiel mais surprise, à l’intérieur, il est presque plein. Il faut dire qu’il y en a pour tous les goûts : des pizzas pour presque rien pour la table d’étudiants qui fête un anniversaire ou des morceaux de boeufs XXL pour les bons pères de famille.
Mathis a enfin droit à sa pizza et nous, à un vrai morceau de boeuf (denrée rare en Grèce) : nous prenons un tomahawk. Ce morceau doit son nom à sa découpe qui le fait ressembler à la fameuse hachette des indiens. Il arrive sur une plaque en fonte brûlante parsemée de gros sel. Le serveur le découpe sous nos yeux. Nous pouvons ensuite gérer la fin de cuisson à notre guise. Un délice !