Mercredi 21 juillet : au réveil, nous découvrons que la moustiquaire a été sillonnée par les limaces et il y en a encore 7 ou 8 occupées à traverser la tente (avec le soleil, on voit bien les traces brillantes qu’elles ont laissé dernière elles). Et en bonus, il y en a aussi dans les chaussures !
Les enfants ont du mal à quitter les 3 chatons qui cabriolent autour de nous. Ils en mettraient bien un dans les sacoches. Mathis a déjà essayé d’adopter un cloporte et il l’a gardé dans sa main pendant quelques km avant d’accepter de le remettre dans l’herbe.
Et c’est reparti sur la digue qui longe les étangs. Nous retrouvons aussi les champs plantés d’immenses fleurs jaunes qui nous avaient intrigués car cela ne ressemblait pas à une culture comestible. Cette fois-ci, il y a un panneau explicatif. Ces cultures servent à faire du biogaz et en plus, elles sont très appréciées des abeilles. Un petit mirador permet de surplomber le champ et en effet, il est couvert d’abeilles, de papillons etc.
Nous arrivons à Neuburg pour le repas du midi. Cette fois-ci, nous faisons volontairement une petite étape (34 km) pour pouvoir visiter la ville l’après midi. La ville a aménagé de grands box à vélo à l’intérieur des remparts. Il y fait bien frais et c’est super pratique pour laisser toutes nos affaires pendant la visite.
L’attraction principale de la ville est fermée pour rénovation : il s’agit du château dont les peintures rivalisent, parait-il, avec celles de la chapelle Sixtine ! Nous entrons rapidement dans la cour intérieure admirer les fresques sur les murs et faisons ensuite simplement le tour des remparts. Du coup, cela nous laisse du temps au camping pour jouer à splendor !
Mauvaise surprise en fin de journée : suite à la crue du Danube, le système de traitement de l’eau est en panne et l’eau n’est plus potable. Il ne faut même pas prendre de douche. Pour les douches, c’est trop tard , on y est déjà passé, mais pour l’eau, c’est vraiment un coup de bol, nous n’en avons pas encore bu. Par contre nous avons déjà rempli les bidons au robinet et il ne nous reste qu’une bouteille avec de l’eau potable. Heureusement, Michaël en trouve facilement au supermarché.
Jeudi 22 juillet : le mauvais temps devrait revenir dimanche. Du coup, pas de journée de repos, nous continuons à pédaler en faisant de petites étapes avec des visites. Aujourd’hui ce sera Ingolstadt, la ville « Audi » !
La matinée commence par de long passages en forêt. En lisière des champs, il y a régulièrement de petits abris surélevés pour les chasseurs. Ceux d’aujourd’hui sont particulièrement confortables.
Alors que nous arrivons vers une immense volière (des faisans ?) en bordure de forêt, j’aperçois une biche qui se planque derrière un buisson. Depuis que nous sommes en Allemagne, nous en avons vu plusieurs fois (comme je n’y connais rien, j’appelle ça des biches) dont une qui a sauté d’un bond par dessus la piste cyclable juste devant Léa et moi. Mais à chaque fois Gaëtan les a ratées. Mais aujourd’hui, il est avec moi sur le tandem. Du coup je me gare sur côté, j’appelle les autres qui sont devant et je m’approche des buissons : d’un seul coup, les oiseaux de la volière, effrayés, partent en courant/volant, ce qui déclenche la fuite de 2 biches. Je n’avais pas anticipé que Léa viendrait se mettre entre les biches et la forêt : du coup elles foncent vers Gaëtan et traversent la route. L’une d’elle tente un changement de direction et s’étale par terre. L’autre saute dans la forêt et fait un plongeon manifestement non anticipé dans le ruisseau en contrebas. Enfin, les 2 biches disparaissent entre les arbres. Les pauvres, je ne voulais pas les effrayer comme ça.
Nous arrivons à Ingolstad vers 11h et faisons une pause casse croute près de la fontaine de l’hôtel de ville. Les vélos attirent beaucoup l’attention. Il y a les gens qui tournent autour sans oser demander et ceux qui viennent nous parler directement. Nous recevons beaucoup d’encouragements, de félicitation et de vœux de réussite pour la suite du parcours.
Comme à Neuburg, il y a des box pour les vélos. Comme ils sont trop petits pour les tandems, nous y stockons juste les sacoches. Il y a énormément de vélos dans la ville, dont 1/3 sont électriques (estimation réalisée suite à la séance de comptage des vélos pendant le pique nique !).
Nous nous baladons dans les rues aux jolies maisons colorées, rentrons dans les églises (que visiterait on s’il n’y avait pas les églises ?!!!). Puis nous capitulons, il fait vraiment trop chaud. En plus, on ne peut pas faire les boutiques car on n’a pas de masque FFP2 sur nous et c’est obligatoire ici (et dans toute la Bavière).
C’est reparti en plein soleil et c’est dur pour Léa et Gaëtan lorsqu’ils sont sur le vélo tout seul. Finalement, ils râlent plus quand il fait trop chaud que quand il pleut (là c’est moi qui râle). Et Mic, c’est quand on part trop tard qu’il râle 😉
Nous dormons ce soir dans un petit village : Vohburg an der Donau. Nous campons sur un terrain mis gracieusement à disposition pour les campeurs de passage. il y a deux camping car, une autre tente et nous (et quelques moustiques, mais c’est gérable).
Je pars visiter le village toute seule. C’est agréable, parfois, d’avoir un moment pour soi. Je tombe sous le charme de la petite place bordée de restaurants. Puis je grimpe vers l’église et le cimetière qui se trouve dans une enceinte fortifiée. Le cimetière est particulier car les tombes n’ont pas de pierre tombale. Il y a juste une bordure qui délimite le rectangle et l’intérieur est rempli d’une terre assez noire, ce qui a permis de planter des fleurs partout. Tout est impeccable : terre ratissée, fleurs à profusion. Il y a une vraie recherche esthétique dans les plantations avec des alternances de couleurs, des motifs géométriques. Il doit falloir une armée de jardinier pour entretenir tout ça !!!
Le soir, nous allons tous manger une glace sur la place. Le glacier fait de belles coupes avec des spaghettis eis. On se régale !