Une journée avec Julie, Johnny et Sofi aux cascades du Chontaduro.
Je me réveille dans une maison bien calme. Les enfants dorment encore (que c’est agréable après le boucan qu’ils ont fait hier avec le jeu de fléchette dégoté dans un placard). Il fait beau dehors, c’est parfait pour notre journée de balade. Dès qu’il m’aperçoit, le monsieur qui habite à l’étage et travaille ici, vient m’apporter un café, j’adore ! Papy Michel apprécie encore plus car il a eu une nuit difficile. C’est dommage, pour une fois qu’il avait une chambre pour lui, il a mal dormi. Cette fois ci, ce n’est ni la pluie qui tambourine sur le toit en tôle, ni les voisins fêtard, c’est tout simplement le petit chien de la proprio qui a aboyé toute la nuit sur le balcon en face de sa chambre ! Autant dire que la proprio n’a pas été déçue quand elle lui a demandé un peu plus tard s’il avait bien dormi !
Pendant que nous nous préparons, Michaël part récupérer Julie (sa cousine), Johnny (son mari) et Sofi (leur chienne) à Pereira. Il galère pas mal car comme dans de nombreuses grandes villes colombiennes, le dimanche, certaines grosses artères sont fermées car réservées aux vélos, mais personne ne la dit à Waze qui s’entête à essayer de lui faire prendre les routes barrées… Lorsqu’il revient, nous partons tous ensemble direction Alcalà. Il y a beaucoup d’animation sur la place du village où trône un arbre immense. Johnny et Julie partent chercher des infos sur le lieux de départ de la rando et nous rapportent un fruit étrange que nous ne connaissons pas encore. Mais pour une fois, nous ne sommes pas du tout convaincu par ce fruit qui a plutôt un goût de courge. Il est pourtant extrêmement populaire et nous verrons souvent des vendeurs ambulants poussant une charrettes remplie de chontaduros. D’après mes recherches, c’est un super fruit plein de vitamines, minéraux etc. Peut être en essayant plusieurs fois …
Nous commençons à marcher pratiquement à l’heure du déjeuner et les enfants ont faim dès les premiers mètres. Heureusement Julie nous sauve avec des gâteaux au miel qui font l’unanimité (un miracle car nos enfants ne mangent pas beaucoup de gâteaux). Depuis ce jour là, nous avons toujours un paquet des « biscuits de Julie » dans le sac.
Nous sommes plutôt en décalage avec le rythme des colombiens qui ont tendance à se lever tôt. D’ailleurs, nous croisons au début du sentier des gens qui rentrent déjà chez eux et nous avertissent que le site principal est blindé. Quand un pick up nous dépasse et nous demande si on veut monter, on ne se fait pas prier pour nous faire déposer un peu plus loin! Nous laissons de côté le chemin qui descend à la première cascade, assez difficile d’accès et peu adaptée à la baignade pour les enfants et nous filons directement à la deuxième. A l’approche de la cascade, le sentier traverse un océan de verdure. La végétation est extraordinaire et des feuilles géantes tombent en cascade de tous les côtés. Johnny est ici dans son élément. Il adore cette nature et on comprend vite pourquoi. C’est tout simplement fascinant !
Il y a effectivement du monde aux abord de la cascade mais c’est surtout qu’il n’y a pas tant de place que ça pour s’installer. La chute d’eau est immense et produit un nuage de gouttelettes qui mouille tout aux alentours (on comprend mieux pourquoi les plantes poussent aussi bien dans le coin). Du coup, on ne sait pas trop où s’asseoir. Nous traversons le torrent et nous mettons un peu à l’écart pour déguster le pique nique apporté par Julie. Enveloppé dans des feuilles de bananier et encore tiède, nous avons un délicieux plat à base de riz, pommes de terre et poulet. Les chiens autour de nous, Sofi en tête, se régalent eux aussi avec les os de poulets. Johnny pique une tête mais pour cette cascade là, nous nous contentons de le regarder. L’eau parait fraîche et l’accès pas évident, surtout avec les gens autour.
Direction la troisième cascade qui n’attendait que nous !
Après un bout de chemin sous le soleil, et une récolte de mandarines, nous arrivons de nouveau à l’entrée d’une forêt. La cascade n’est pas loin et cette fois-ci, nous sommes tout seuls ! Julie, Johnny et Sofi sautent à l’eau ! On se motive aussi et nous finissons par les rejoindre (à l’exception du plus jeune et du doyen du groupe). L’eau est fraîche, mais je m’attendais à pire. Le souffle de la cascade est impressionnant : durant les premières minutes, j’en ai tout simplement le souffle coupé ! Puis je m’approche doucement pour tester la force de la chute. Je ne mets que le bas du dos sous l’eau car ça tape fort ! Mais que c’est vivifiant !!! En sortant de l’eau, nous nous séchons en vitesse et retournons vite nous réchauffer au soleil.
Sur le chemin du retour nous nous mettons à la recherche des tunnels qui se trouvent dans les environs. Nous avons eu diverses informations contradictoires à l’aller et nous n’avons rien vu, mais nous avons plus de chance au retour en tombant sur des gens qui nous mettent sur le bon chemin. Nous ne visitons que le premier tronçon mais il suffit à amuser les enfants. Il est juste à leur taille ! A l’intérieur, nous délogeons de petites chauves souris qui s’enfuient des deux côtés vers la sortie. Nous en retrouvons à l’extrémité, accrochées à la paroi. Elles sont toutes mignonnes.
Cette journée avec Julie, Johnny et Sofi a été un chouette moment en famille et nous a permis de faire la connaissance de Johnny. Nous avons aussi profité de leur présence pour poser tout un tas de questions sur des choses que nous avions observées depuis notre arrivée en Colombie mais pas forcément comprises (l’agua de panela con queso par exemple, que nous testerons dès le lendemain). La journée était tellement sympa que nous la prolongeons par un dîner à la maison. Bye les cousins, et à bientôt, en France !
Coucou merci les cousins pour ce bel article !! Nous aussi on a passé une super journée avec vous. Yony a beaucoup apprécié la première rencontre avec la famille Richard!! Il vous a trouvé adorables. On se voit cet été peut être au festival de chalon…gros bisous et bonne fin d’aventure