J11 à J13 : de Genève à Lausanne

Mercredi 23 juin : je suis un peu plus stressée par ce nouveau départ. Nous allons quitter la France, c’est un peu plus l’aventure que la semaine dernière (toute relative, c’est quand même juste la Suisse !). Les enfants aussi sont tout excités et guettent les choses étranges que nous n’allons pas manquer de rencontrer lorsque nous quitterons la France.

Comme c’est mercredi, Peter et les filles nous accompagnent sur les premiers km. Nous partons sur les chemins de terre qui partent derrière chez eux et nous ne remarquons même pas le passage de la frontière.

Pour la petite histoire, c’était bien différent l’an dernier en pleine crise Covid. Lorsque la Suisse a fermé ses frontière, les militaires sont venus installer des blocs de bétons sur tous les accès possibles (voir plus bas une photo que nous avons pris sur une expo au bord du lac Léman).

L’entrée dans Genève en vélo se fait très facilement. Nous faisons un détour par le jet d’eau car nous ne sommes pas allés jusqu’à la jetée lundi dernier. Puis nous commençons à longer le lac. La route n°5 que nous suivrons durant toute notre traversée de la Suisse s’éloigne un peu du lac. Nous avons bien compris que dès qu’on s’écarte des berges, cela devient très vite vallonné aussi, nous préférons suivre la piste cyclable qui longe le lac. Cela nous permet de trouver un super coin pour le pique nique (sieste pour moi et baignade pour les enfants).

Comme la piste longe aussi une route assez fréquentée, nous l’abandonnons l’après midi pour rejoindre la route n°5 et les collines. Le camping au bord du lac est très agréable. Le coin réservé aux campeurs est au bord de l’eau (95% des camping suisse sont occupés par des camping car ou des mobilhome). Les enfants doivent partager la plage avec un couple de cygne, ce qui ne les rassure guère. Tout le long du lac il y a énormément de cygnes et de canards qui ont manifestement bien l’habitude de cohabiter avec les baigneurs. Le vent s’est levé et les voiliers s’éclatent sur le lac.

Le restaurant du camping sert une cuisine plutôt élaborée et Léa et Mathis dégustent une délicieuse fondue moitié moitié (y a pas à dire, les suisses savent faire de la fondue !). Nous sautons le dessert pour rentrer aux tentes en courant. 5 minutes après, c’est le déluge.

Jeudi 24 juin : il fait de nouveau beau le matin et nous repartons avec pour objectif Lausanne.

Nous quittons le bord du lac et traversons de jolis villages. Lors d’une pause pour acheter du pain, une camionnette s’arrête près de nous : elle est remplie de viande des grisons et vient livrer les magasins du coin. Nous découvrons alors derrière la vieille porte de la ville, une petite épicerie remplie de bonnes choses. Je fais le plein pour le midi et le soir. Dans ce cas, ce sont les sacoches du vélo enfant qui sont chargées. Mieux vaut pour Léa et Gaëtan qu’on fasse les courses le plus tard possible dans la journée !

En fin de journée, 5 km avant l’arrivée, nous sommes en descente et Gaëtan est juste devant moi. Il veut grimper sur un trottoir mais il ne l’aborde pas passez de biais et le vélo se couche sur le trottoir. Horrifiée, je le vois glisser sur le bitume, sous son vélo. Léa saute du tandem pour aller relever le vélo. Je m’attends à le trouver en sang mais il n’a presque rien. Les sacoches bien remplies ont certainement amorti la chute. Le casque aussi. Gaëtan a mal au genou, au pouce et il est éraflé sur la joue. Une camionnette qui circulait dans l’autre sens au même moment s’arrête pour voir si on a besoin d’aide. Un couple qui habite dans la résidence juste à côté arrive avec des pains de glace enroulés dans des torchons. Puis c’est un homme en scooter qui vient à son tour proposer son aide. Il a un sachet qui peut faire du froid et nous le propose gentiment. C’est plus pratique que les pains de glace et au moins on peut repartir avec. Le couple propose de nous déposer quelque part en voiture. Mais grâce au tandem, nous pouvons repartir en vélo avec Gaëtan et le laisser se remettre tranquillement de ses émotions. Heureusement que demain, c’est une journée sans vélo.

Nous installons les tentes juste avant l’orage. Le tarp qui dormait dans nos sacoches depuis le début du voyage montre enfin son utilité. Tendu au dessus des 2 tentes, il nous fait un abri efficace : il nous permet de naviguer d’une tente à l’autre sans nous mouiller et de manger au sec.

Cette fois ci, je partage la petite tente avec Léa. Nous en profitons pour sortir le Splendor de poche (Léa me bat à plate couture) tandis que les garçons mettent le bazar dans la grande tente avec les petits jouets que nous avons (2 voitures, des plus-plus, quelques billes). Gaëtan a retrouvé le moral !

Vendredi 25 juin : visite de Lausanne et du musée olympique !

Je me réveille avec le matelas tout dégonflé. Il va vite falloir trouver la fuite. Mais en attendant, nous sautons dans un bus puis le métro pour rejoindre le centre ville. La ville part du lac et grimpe sur une colline, ce qui fait que le métro est incliné et qu’il y a des escaliers, ascenseurs et escalator partout (mais on peut mettre son vélo dans le métro, ce qui est bien pratique).

Nous grimpons en haut de la cathédrale qui est équipée de 7 cloches et offre une belle vue sur la ville et le lac. De retour dans la nef, nous sommes contents de voir qu’un musicien s’est installé à l’orgue et nous restons un moment à l’écouter et à observer les mouvements de ses pieds sur les pédales. Gaëtan est particulièrement captivé par la musique.

Nous descendons à la place de la palud voir le balet des carillons puis place de la rippone où les différents food truck nous permettent de manger à la fois vénézuélien, antillais et iranien. Retour au bord du lac pour aller au musée olympique. Les arbres ont été habillés de tricots en vue de la journée internationale de la surdicécité.

Nous restons 3h dans le musée et encore, il a fallu nous mettre dehors ! Il est organisé sur 3 niveaux et il y a vraiment de tas de choses à voir, à lire, à tester. Le premier niveau est consacré à l’origine des jeux grecques et à l’histoire de Pierre de Coubertin qui a fait revivre ces jeux en 1896. Une salle est dédiée à la flamme olympique et on peut admirer les différentes torches qui ont permis de transporter la flamme depuis Olympie en Grèce jusqu’au pays hôte des jeux. Le deuxième niveau est consacré aux différents sports, et on peut visionner plein d’extraits des différents jeux (on est très loin d’avoir tout vu). Le dernier niveau est plus ludique avec des simulateurs, jeux etc. Nous avons tous adoré ce musée. Je regrette juste que certains événements ou actes politiques qui ont eu lieux durant les jeux ne soient pas du tout abordés.

Toutes les photos ci dessous

Pique nique avant la baignade du midi
Quand l'orage arrive par le Jura !
Camping vu du drone
Petit moment de détente
Super fondue et pleins d'autres très bonnes choses
Derrière cette porte, une délicieuse petite épicerie
Photo prise juste avant de repartir (après vérification que Gaëtan allait bien !!!)
Ce n'est pas le musée mais les bureaux du CIO
Lausanne
Exposition des torches olympiques
Exposition des torches olympiques
La torche pour les JO du Japon ! Elle représente une fleur de cerisier

 

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