Makgadikgadi : la rivière boteti

Première visite avec Ninja, notre guide pour l’après midi

En début d’après midi, le soleil est revenu. Nous plongeons dans la piscine pour nous rafraîchir un peu avant de grimper dans le véhicule de safari.

Avant même d’entrer dans le parc de Makgadikgadi, c’est déjà l’aventure : pour monter sur le bac avec la voiture, il faut d’abord entrer dans la rivière, puis grimper sur 2 planches de bois. Cela nous paraît hautement acrobatique et nous sommes bien contents d’avoir un chauffeur pour cette première traversée.

J’imaginais que la pluie, surtout lorsqu’il s’agit d’une des premières de la saison, était la bienvenue pour tous. Et si en effet les batswanas se réjouissent, les animaux n’aiment pas ça du tout et se cachent dans le bush quand il pleut. Le guide prend soin de nous expliquer tout ça afin que nous ne soyons pas trop déçus. Nous trouvons quand même des troupeaux de zèbres et de gnous au bord de la rivière, un éléphant, un chacal et de nombreux oiseaux (dont une magnifique chouette). Il y a aussi plusieurs carcasses de zèbres morts. Cette virée nous a permis de repérer les différentes pistes et le « strech point » (l’endroit où on a le droit de descendre pour se dégourdir les jambes) car nous avons prévu de revenir seuls le lendemain.

Deuxième visite en solo !

Aujourd’hui, nous partons en safari du matin avec notre propre véhicule. La montée sur le bac se déroule sans difficulté. Les bureaux du parc sont encore fermés lorsque nous passons le portail (heureusement laissé ouvert).

Nous prenons le même chemin qu’hier. C’est chouette d’être tout seul en exploration. Soudain, nous découvrons de magnifiques traces de lions sur la piste. La pluie d’hier a effacé toutes les vieilles empreintes et celles-ci n’ont pas encore été recouvertes par le passage d’un 4×4. L’excitation monte dans la voiture. Nous sommes pendus aux fenêtres pour repérer les traces devant la voiture mais après plusieurs virages, la piste boucle pour revenir en arrière tandis que les traces partent dans le bush en direction de la rivière. En repartant, nous croisons notre guide d’hier qui suit lui aussi les traces du lion. Mais personne n’aura la chance de le voir ce jour là.

Nous nous arrêtons au strech point pour prendre le petit déjeuner. Il y a plein d’empreintes d’éléphants dans le sable. Nos pieds sont bien petits en comparaison ! Nous scrutons les buissons avec attention avant de descendre. Mais rien ne viendra nous déranger. C’est hyper sympa de manger ses céréales en regardant les zèbres brouter au bord de l’eau !

Le long de la rivière, nous prenons notre temps pour observer les oiseaux : oies égyptiennes, canards à face blanche, ibis, martin pêcheur, aigle pêcheur, vautours et un oiseau blanc et noir, le préféré de Mathis baptisé « l’oiseau trop beau ».  Les grenouilles donnent un concert dans la mare. Le martin pêcheur plonge en piqué et ressort parfois avec un petit poisson. Il y a aussi de gros varans qui se promènent à la recherche de nourriture. Nous en surprenons un avec une grenouille dans la gueule.

Nous tentons une boucle à l’intérieur des terres et tombons sur un troupeau d’autruches femelles. Elles nous observent un moment avant de retourner à leur activité normale (picorer le sol). Soudain, alerte, elles partent toutes au pas de course. Nous cherchons ce qui les a effrayé (espérant un lion ou un léopard) mais nous ne détectons rien. Nous en profitons pour inspecter les empreintes qu’elles ont laissé. Elles sont surprenantes ! En fait, l’autruche n’a qu’un seul grand doigt griffu à chaque patte.

Retour au bord de la rivière où se croisent, en toute tranquillité, koudous, impalas, zèbres et gnous. Nous nous installons à l’ombre d’un arbre pour observer les zèbres descendre la dune de sable et surprise, une petite tortue passe tranquillement devant la voiture. Le personnage de la tortue m’avait toujours paru assez incongru dans les histoires de Tinga tinga. Mais c’est pourtant vrai : il y a des tortues terrestres en Afrique. Elles hibernent durant la saison sèche et réapparaissent dès les premières pluies.

Nous retournons au strech point pour pique niquer. Autour de l’arbre, il y a une étrange trace circulaire qui n’était pas là ce matin. De quoi alimenter notre imagination ! La végétation est en train de changer. Nous avions déjà pu constater, dans le delta de l’Okavango, que les feuilles pointaient le bout de leur nez. Mais ici, les arbustes se couvrent de fleurs. Les enfants en ont marre et veulent rentrer au camping. Nous prenons donc le chemin du retour. Cela fait maintenant plusieurs fois que nous prenons cette piste et nous commençons à bien la connaître : il y a le cadavre de zèbre, la carapace de tortue desséchée, l’arbre brûlé qui ressemble à une girafe, le coin où on voit toujours des chacals … Un couple de rolliers à long brin nous offre un beau spectacle. Leurs plumes sont magnifiques et c’est quand ils s’envolent qu’ils sont les plus beaux. Ils sont perchés sur une branche morte et le mâle part régulièrement attraper des insectes qu’il donne ensuite à la femelle.

Nous quittons le parc sans avoir vu de lion mais heureux de toutes ces petites rencontres. Quand nous arrivons au bac, il n’y a personne. De gros nuages noirs s’amoncellent au dessus de nous et 5 minutes plus tard, une forte pluie se met à tomber. Cela tonne au loin. Nous restons 45 minutes sous la pluie dans le 4×4, à regarder les vaches traverser nonchalamment la rivière (elles savent qu’il y a des lions de ce côté?). Enfin, le ciel s’éclaircit et nos 2 passeurs réapparaissent. Au camp, le bois et les chaises sont de nouveau trempés !

Une voiture descend du bac car il ne peut pas s'qpprocher plus près du bord
La rivière botéti : le niveau est suffisamment bas pour permettre aux animaux de traverser.
Les impalas : leur grand nombre et le noir de leur queue sur fond jaune qui rappelle le M de MacDo leur vaut le surnom de "MacDo de la savane".
Il y a pas mal de vautours au bord de l'eau ou sur les arbres morts
Encore un zazou !
Un couple de rolliers à longs brins
Le martin pêcheur pie
L'aigle pêcheur en pleine action
l'ibis
Une femelle steebok qui n'a plus qu'une oreille
Empreintes d'éléphant
Que des demoiselles !
Les canards à face blanche
Singe vervet

Les aléas du direct : notre 4×4 était un peu petit au niveau du volant pour Michaël et il arrivait fréquemment qu’il s’appuie sur le centre du volant, actionnant malencontreusement le klaxon ! Cela faisait mourir de rire les enfants ! Exemple avec la vidéo de la tortue :

Retour au camp en fin de journée

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