Un peu de repos à Maun
Nous sommes heureux de nous installer au Old Bridge Backpacker. Nous posons le 4×4 dans un grand emplacement et pour une fois, nous pouvons laisser les enfants jouer et courir sans s’inquiéter des bêtes sauvages. Bien sur, il ne faut pas s’approcher de la rivière, bien sur, il y a la piscine, les tas de feuilles mortes avec, peut être, des serpents cachés, les arbustes pleins d’épines énormes … Mais nous devons les laisser souffler, c’est indispensable.
Il y a quelques voyageurs qui logent ici, mais aussi des locaux qui viennent profiter du bar en fin de journée. Ils semblent parfois un peu surpris de voir des enfants courir dans tous les sens ! Durant les 3 jours que nous passons ici, nous discutons de temps en temps avec un couple de français. Depuis leur séjour dans le central Kalahari, le mari a une infection, probablement suite à une piqûre d’araignée. Il se rend tous les jours à l’hôpital pour une injection d’antibiotique. Mais lors de notre départ, il devait en essayer de nouveaux, les analyses n’étant pas bonnes. Cela vient nous rappeler que nous ne pouvons pas tout maîtriser.
Nous repassons à l’agence de location du 4×4 pour rendre le téléphone satellite, et faire faire quelques réparations, changer un pneu et récupérer un pied d’échelle manquant. Alors qu’on s’attendait à devoir justifier, argumenter que nous n’étions pas responsables de ces problèmes (nos réflexes d’européens), tout est fait bien volontiers, avec le sourire. Que c’est agréable !
Je profite de notre séjour pour faire une sortie à cheval dans une réserve proche de Maun. Durant 3h, je me promène avec un guide parmi les girafes, zèbres, autruches (je rapporte même des morceaux de coquille d’œuf aux enfants) etc. Mon guide est très intéressant et passionné par les animaux mais cette sortie manque un peu de piment. Dommage.
Il fait de plus en plus chaud. Dès 10h, c’est intenable. Et la piscine est tellement froide (un mystère) que nous n’y restons pas plus d’une dizaine de minutes. Mais j’ai trouvé le meilleur endroit pour passer les heures les plus chaudes : dans la douche, ouverte, avec une bassine et un tas de linge à laver ! Jamais faire la lessive ne m’a paru aussi agréable. Et les enfants se sont joints à moi avec joie !
Nous hésitons à refaire 2 jours dans le delta de l’Okavango mais la forte chaleur et les orages qui se rapprochent sont le signe qu’il faut poursuivre notre chemin vers la Namibie.
Pour quitter le Botswana, nous partons vers le nord, en longeant l’ouest du delta de l’Okavango. C’est une zone moins touristique. On y vient pour la pêche dans le delta ou pour les peintures rupestres dans les Tsodilo Hills. Nous avons une adresse de lodge réalisant des tests PCR proche de la frontière. Nous y ferons donc notre étape sur la route pour la Namibie.
La route, relativement bonne les premières heures, devient un vrai gruyère. Il y a tellement de trous que Michael roule plus souvent sur le bas côté que sur la route.
Vers midi, nous apercevons 2 cyclistes sur le bord de la route. Un mirage ??? Nous nous arrêtons discuter quelques minutes et leur offrir de l’eau fraîche. Il y a un sud africain (à droite) qui est parti du Cap et qui a été rejoint par un botswanais (à gauche du coup). Ils roulent pour une bonne cause : sauver les zones humides (voir le lien) et vont jusqu’à Rundu en Namibie.
Enfin, nous apercevons le panneau qui indique à la fois le lodge et la réalisation de tests PCR. Le panneau indique « sable profond » et « eau profonde ». Cela dépend de la saison. Vu qu’il a très peu plu pour l’instant, nous nous attendons surtout à trouver du sable. Finalement, seul un passage est un peu difficile, et on fait bien attention de ne pas rester ensablés.
Au Nguma Island Lodge, nous sommes les seuls clients. L’endroit est magnifique, avec une piscine, des passerelles et des chambres sur pilotis. Nous avons un immense emplacement de camping sous de grands arbres. Dans une annexe du lodge, une infirmière réalise les tests PCR : elle nous chatouille délicatement une narine avec son écouvillon. Elle ne risque pas de trouver du Covid ! Nous comprenons alors que nos tests vont rester ici jusqu’à demain, puis prendre le premier bus pour aller à Maun (5h de route) afin d’être analysés dans un laboratoire. Évidemment, nous aurions dû nous en douter ! Nous sommes bons pour une journée de repos ici : il y a pire !
Nos tests négatifs en poche, nous partons le matin de très bonne heure. C’est dimanche et il y a beaucoup plus de monde que d’habitude le long des routes. Nous apercevons de nombreux petits villages de cases traditionnelles avec des toits de chaume. C’est manifestement le jour de la corvée d’eau car un peu partout les gens transportent des bidons ou des seaux. Dans un village, c’est aussi le jour de ramassage des pastèques : des familles entières repartent d’un champ avec des pastèques sous le bras (enfin plutôt sur la tête). Les gens ont le sourire, ça donne envie.
A la frontière, nous sommes tout seul. Il y a de multiples formalités à remplir, à différents endroits (covid, immigration de sortie du Botswana, immigration d’entrée en Namibie …). Cela prend du temps, mais se déroule sans problème. Nous voici en Namibie !
Quel plaisir de découvrir ces belles images!!
Bravo les enfants ! Nous pensons bien à vous!
Je vous souhaite une belle fin d’année en famille
Amitiés
elodie (beauchêne)