Central Kalahari, fin d’une belle aventure !

La nuit a été calme. Pas de lion dans les environs (snif). Nous partons quand même au lever du soleil. Il est 5h30 et il fait encore un peu sombre. Nous apercevons au loin une forme noire sur la piste …

Cela ne ressemble à rien de connu. Ce n’est ni un herbivore, ni un félin. Nous nous approchons mais la bête part en courant sur la piste. On dirait un gros chien noir, avec de longs poils. Nous nous lançons à sa poursuite avec la voiture, dans l’espoir de nous approcher un peu. La bête court un moment sur la piste devant nous, puis bifurque dans les épineux et disparaît.

Photo floue, prise en poursuivant la bête !

Cette étrange apparition viendra souvent alimenter les conversations, d’autant plus que nous n’avons pas tous vu la même chose : Léa soutiendra longtemps que la bête était grande comme un cheval ! L’hypothèse du loup garou a également eu la côte 🙂 car on était au lendemain d’Halloween ! Le mystère est désormais levé : il s’agissait d’une hyène brune, qui a effectivement de très longs poils.

Un peu plus loin, encore une rencontre inédite : un couple d’otocyon (ou renard à oreilles de chauve-souris). Leurs grandes oreilles leur permettent d’entendre les insectes cachés dans le sol, qui constituent leur principale alimentation.

Nous retrouvons le groupe de springboks de la veille, à peu près au même endroit. Mais pas de trace du bébé. S’est-il fait croquer par le chat sauvage ? Mystère ! Mais nous découvrons plus loin, avec d’autres groupes de springboks, que les bébés sont souvent cachés aux pieds des arbustes, parfois assez loin des adultes qui se déplacent pour brouter. Il est arrivé plusieurs fois que nous passions tout près d’un bébé springbok sans le voir. Soudain, il surgissait de sa cachette sous notre nez et partait en courant.

La route est longue jusqu’à notre dernier camp site. Il y a beaucoup de zones broussailleuses, ce qui ne permet pas de voir des animaux. Mais nous découvrons pleins de nouvelles fleurs et même des melons sauvages. C’est incroyable qu’ils arrivent à pousser ici, sans eau !

Nous arrivons enfin au point d’eau de Motopi. Il est au bord d’un grand pan (ancien lac asséché transformé en savane). C’est l’heure des girafes. Elles sont très prudentes et prennent leur temps pour aller jusqu’au point d’eau, faisant régulièrement des pauses pour observer les alentours (et nous en particulier).

Notre dernier camp site est sympa, avec coin douche et toilettes sèches. Des cornes de koudou sont posées contre le tronc d’un arbre en décoration. Comme les autres jours, nous ressortons avant le coucher du soleil. Nous nous postons un moment au point d’eau, scrutant les alentours. Soudain, cela bouge dans les buissons. Et voila que surgit … une tortue ! Elle ne vient même pas boire. Elle se promène un moment sur la berge puis repart se cacher.

Nous roulons un peu au soleil couchant mais une fois sortis du pan, nous sommes dans les broussailles. Sans zone dégagée, il y a peu de chance de voir quelque chose. Un chat sauvage se promène. C’est sympa, mais on aimerait bien voir la version « gros format » !!!

Au point d’eau, les girafes sont de retour, preuve que le coin est vraiment tranquille ce soir. Tans pis, nous partons nous coucher…

Ce troisième réveil à 4h30 est vraiment difficile. J’ai du mal à me motiver. Pourtant, nous avons entendu des lions cette nuit. Sur la piste qui mène au point d’eau, il y a des empreintes de lion sur les traces de notre 4×4. Un lion est passé par là entre notre passage hier soir et ce matin. C’est très excitant de jouer au pisteur !

Bingo, lorsque l’on arrive au point d’eau, nous apercevons un lion qui s’éloigne dans le pan. Petite hésitation, puis nous décidons de le suivre avec le 4×4. Normalement, nous ne devons pas quitter la piste mais ce lion est trop beau ! Il continue sa route sans se presser et nous le suivons lentement sur le côté jusqu’à l’extrémité du pan. Il disparaît alors dans les buissons. Puis nous l’entendons rugir ! C’est un grondement plus fort que celui que nous connaissons déjà. Wahou

Nous roulons un peu en espérant retrouver sa piste plus loin mais notre beau lion a disparu. Dans le pan, des chacals prennent un bain de soleil. Je pense que nous en avons vu chaque matin : ils sont souvent par couple et sont assis le matin près de leur terrier. On a vraiment l’impression qu’ils apprécient ce moment de la journée !

Nous prenons la direction de la sortie du parc. Les yeux me piquent. Ils sont tous secs à force de les garder grands ouverts ! Je n’arrive plus à chercher. Je comprends mieux l’expression « s’user les yeux ».

L’herbe est plus verte vers la sortie du parc. Des koudous bondissent sur le chemin devant nous et disparaissent dans les arbustes. J’essaie désespérément de photographier des guêpiers mais ils s’envolent dès que la voiture s’arrête.

Enfin nous atteignons la sortie du parc. Les bureaux sont en travaux et nous sommes un peu déçus de ne pas pouvoir mettre des petites punaises sur le tableau pour indiquer les endroits où nous avons vu des lions.

Direction Maun pour plusieurs jours de repos bien mérités au Old Bridge Backpacker !

Le tsesseebe
Notre petit chacal du matin quotidien
La steenbok (idem ci dessous) : seul le mâle a des cornes.
Lorsque la route pénètre une zone de brousaille , on ne voit plus rien. Dans ces cas là, nous espérons juste ne pas nous retrouver face à un éléphant car il serait compliqué de nous éloigner de lui. Nous avons vu de nombreuses traces du passage d'un éléphant mais nous n'en croiserons jamais dans ce parc.
Je suis fan des oryx. J'aime les voir galoper !
Springbok
Les cornes d'animaux servent souvent de déco
Les coins douche et toilettes sèches
La douche : artisanal mais efficace !
Les toilettes sèches
Le melon du kalahari
La tortue qui voulait être aussi grosse que la pintade
Les nids d'oiseaux qui se balancent ...
Le point d'eau au coucher du soleil
Même quand on se brosse les dents à la frontale, on découvre de nouvelles bestioles à observer !
Traces de lion sur la piste. Les traces sont par dessus celles laissées par notre voiture hier.
La belle surprise du lever du soleil
Sur le pan ... nous écoutons le lion rugir. Mathis s'inquiète de nous voir sortir : "vous savez qu'il y a un lion dehors ?". C'est vrai que nous devenons moins prudent.
Les coyotes du matin !!!
Petite série sur les guêpiers, si difficiles à photographier
Au bout du chemin, fin de la piste. Retour du bitume et retour à Maun !

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