Vendredi 10 septembre : entre tunnels et grimpettes, belles vues sur le Danube !
Ce matin, le réveil sonne à 5h45 ! Non, nous n’avons pas décidé de partir pour le lever du soleil. C’est juste que le portable de Michaël a basculé sur le réseau bulgare (sur l’autre rive du Danube) et il a changé d’heure ! Nous attendons 1h au chaud dans nos duvets en écoutant le son des vaguelettes sur la berge. La nuit a été fraîche (un peu limite pour certains duvets) mais le soleil nous réchauffe pour le petit-déjeuner. Chat et chien rodent en espérant qu’une tartine nous échappe.
Notre voisine nous demande si nous n’aurions pas participé à l’ « éco-contest » samedi à Belgrade ? Exact ! Nos tandems ne sont pas passés inaperçus … « Your bikes are just crazy ! » nous dit elle.
Ce matin nous roulons à l’ombre du relief, ce qui ne nous était pas arrivé depuis très très longtemps. La vallée est de plus en plus encaissée et il n’y a quasiment plus de vent. Nous nous étions préparé a faire du dénivelé car le profil de l’étape était en dent de scie. Mais nous avons la bonne surprise de découvrir que certaines bosses n’existent pas grâce à la présence de nombreux tunnels. Le premier porte le numéro 21. Les enfants adorent ! c’est l’occasion de faire des vocalises, de vérifier que les klaxons fonctionnent et que le gyrophare hurle et éclaire bien. La plupart des tunnels sont assez courts et en ligne droite. Mais quand il faut faire 250 m dans le noir, avec un virage au milieu, on n’est pas mécontent de voir le bout du tunnel. Heureusement, il y très peu de circulation, la route est en bon état et nous avons de nombreux moyens de voir et de nous rendre visibles. Et entre les tunnels, les points de vues sont magnifiques.
Nous n’échappons tout de même pas à toutes les côtes. Nous en grimpons une particulièrement longue avec quelques portions > 10%. Je n’avance pas avec Léa et je préfère finalement la déposer au bord de la route pour pédaler toute seule. Même si je perd l’énergie qu’elle mettait à pédaler, je gagne 30 kg, ce qui n’est pas négligeable. Elle suit à pied sur le bord de la route et se fait un peu distancer. Je l’attends lorsque la pente devient moins forte. Je me permets de le faire car nous sommes quasiment seuls sur la route.
Au sommet du col, nous sommes frappés par l’impression de sécheresse qui se dégage du paysage ! C’est la première fois que nous ressentons cela. Jusque là, nous étions plutôt dans la verdure, mais ici, les herbes sont jaunes et le sol craquelé.
Le reste du parcours est plus tranquille (nous avons quand même droit à une très belle descente qui nous ramène au bord de l’eau). Nous continuons donc sans faire de grande pause jusqu’à Donji Milanovac, notre destination. Il y a un centre d’information touristique où nous prenons des renseignements sur les visites des gorges en bateau. Puis nous trouvons un petit restaurant pour la pause déjeuner. Je regarde directement à la page des chorba : il n’y a pas de soupe de poisson mais une soupe de poulet. Je décide de tester quand même. Le menu est traduit en anglais, ce qui nous facilite la vie mais n’évite pas les surprises. Ainsi, nous pensons commander des brochettes pour les garçons et voilà qu’ils se retrouvent avec des sortes de sandwich à la viande fumée. Ils boudent la viande, pourtant excellente mais se régalent avec ma soupe au poulet et nous en recommandons.
Nous dénichons un appartement sur booking qui a l’air très sympa. Nous n’avons pas l’adresse mais avec les photos, nous le trouvons assez facilement. Nous espérons pouvoir le louer directement au propriétaire. Mais la maison semble déserte. Michaël est obligé de retourner à côté du restaurant pour avoir du réseau et réserver sur booking. Cela lui permet d’avoir accès au numéro de téléphone des propriétaires et de les appeler. Je suis restée devant la maison et je les vois sortir dans le jardin : ils étaient bien chez eux finalement et sont tout surpris de me trouver devant leur porte !
L’appartement se trouve au premier étage de la maison et il est très grand. Le temps d’en faire le tour, des jus de fruits nous attendent sous la tonnelle de raisins. Les enfants lorgnent sur les grappes. Le noir n’est pas mûr mais la « dada » leur déniche quelques grappes de blancs et revient ensuite avec un bol pleins de figues !
Nous ne mettons pas longtemps à décider de faire une journée de repos ici. Les propriétaires ne parlent pas anglais mais maitrisent google translate ! Affaire conclue ! Nous pouvons déballer les affaires !
Je pars faire des courses dans le village. Il y a une grande épicerie avec pas mal de choix. Depuis quelques temps, il y a certains produits que nous ne trouvons plus du tout et les enfants ont du s’adapter. Gaëtan, qui mange exclusivement de la confiture de fraise, n’est heureusement pas très regardant sur ce que nous trouvons, tant que c’est à la fraise : les pots en contiennent de moins en moins ! C’est quasiment de la gelée de fraise maintenant.
Ce qui est très pratique dans ce genre d’épicerie, c’est que l’on peut prendre beaucoup de choses à l’unité, ce qui est idéal pour un voyageur. Par exemple, on peut acheter les yaourts à l’unité. C’est bien quand on n’a pas de frigo ou quand chacun aime un parfum différent. Mais surtout ça donne le droit à l’erreur quand je prends des choses un peu au hasard. Ici, j’ai pu acheter mes sachets de café soluble à l’unité. (j’avais repéré une marque que j’aimais bien dans l’hôtel de Belgrade). Jean Louis, que nous avons rencontré en Hongrie était bien encombré avec ses éponges, vendues par 8 et ses rouleaux d’essuie tout, vendus par 6 (nous en avions récupéré un).
Ici, les gens viennent en général pour acheter juste 2 ou 3 produits. Alors quand je débarque à la caisse avec un sac de course plein à craquer, cela ne rentre pas sur le tapis de caisse ! Il mesure environ 50 cm de long et je suis obligée de vider mon sac au fur et à mesure que la caissière scanne les articles (je me suis un peu lâchée vu que l’on reste un jour ici et que l’on a une cuisine à disposition !). Je suis venue à pied mais pour le retour j’appelle mon taxi préféré : Michaël vient me chercher avec le pino !
Samedi 11 septembre : enfin une journée de repos sans visite au programme !
Les lits ne sont pas de première jeunesse et quand la machine à laver lance l’essorage, elle vibre tellement qu’elle se promène dans la salle de bain. Mais à part ça, nous sommes vraiment bien dans cette maison.
La journée passe à toute vitesse. Les enfants jouent dans le salon puis le jardin quand on a la tête qui explose. Nous cuisinons un brownie et Léa en apporte un morceau aux proprios. Elle tombe sur la mamie qui lui fait de grands discours, ne semblant pas réaliser que Léa ne comprend pas un seul mot !
En fin de journée, je vais m’installer au bord du Danube à côté des pêcheurs pour profiter du calme. Pas une ride sur l’eau, le vent est complètement tombé. Sérénité.
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