Premiers pas au Botswana

Nous descendons de l’avion directement sur le tarmac et là, la chaleur nous tombe dessus. Ce n’est pas la chaleur du soleil qui cogne, comme nous l’avons en été à Marseille. C’est tout l’air qui nous entoure, que nous respirons qui est brulant !

Nous n’étions pas très nombreux dans l’avion et comme nous prenons le temps de nous changer avant de récupérer les bagages, il n’y a plus que nos sacs sur le tapis roulant. Un coup d’oeil suffit à voir que les rehausseurs ne sont pas arrivés jusqu’ici (ce n’est pas une grande surprise, quand on les a vu se coincer dès le premier rideau de lamelles sur le tapis roulant des bagages hors gabarit, on s’est dit qu’on pouvait leur dire adieu). L’hôtesse de Airlink passe un coup de fil. Ils sont restés à Johannesburg et arriveront demain par le même avion. C’est une bonne nouvelle !

Pendant les 6 prochains jours, nous allons suivre le programme établi avec Sylvie, la directrice de l’agence xxx. Après le stress des derniers jours, toutes les formalités, les préparatifs, les difficultés de paiements, les heures passées sur les guides, sur internet, cela va faire du bien de se reposer sur d’autres personnes. Pas de gestion de transport, de courses, de logement. Nous pourrons prendre nos marques en douceur, observer, poser des questions et dormir un peu aussi !

Le propriétaire du lodge est venu nous chercher à l’aéroport avec un véhicule de safari. Il est entièrement ouvert sur l’extérieur à part le pare brise. Dès la sortie du parking, nous bifurquons sur une piste en sable. Enfin, nous y sommes. Voilà ce qui nous attend les prochaines semaines. Quel bonheur d’être là après avoir douté si souvent lors de nos préparatifs en France. Le lodge est à environ 20km et nous avons le temps de voir de nombreux animaux (impala, kudu, écureuils, pintades à la tête bleue). Les arbres qui bordent la piste sont complètement secs. On pourrait les croire morts. Pourtant, dans quelques semaines, la saison des pluies va commencer et tout va reverdir. L’herbe poussera partout jusqu’à un mètre de haut. Et les animaux se disperseront progressivement dans le bush. Mais pour l’instant, ils se concentrent autour des points d’eau. Et justement, il y en a un juste à côté du lodge, avec une plate-forme d’observation.

A notre arrivée, un employé attend à côté de du portail. Il l’ouvre et le referme juste derrière nous. Cela nous rassure, nous allons pouvoir laisser les enfants se promener dans l’enceinte du lodge. Des babouins se chamaillent juste de l’autre côté du grillage. Il arrive qu’ils viennent à l’intérieur mais le chien du proprio s’occupe de les chasser, à condition qu’il n’y en ait qu’un ou deux (le pauvre a du avoir plusieurs points de suture dans le dos pour avoir essayé de chasser un groupe de babouins).

Le lodge est magnifique : les chambres sont sur pilotis et reliées entre elles par des passerelles. Nous avons 2 chambres triples. La piscine est fraîche (un vrai mystère vu la température extérieure).

Dans l’après midi, nous pouvons observer tranquillement des girafes, puis des éléphants venir boire. Les zèbres restent à peine 5 minutes. Le chacal ne fait que passer. Si Léa ne surveillait pas régulièrement le point d’eau depuis le bord de la piscine, nous ne les aurions pas vu. Ces premières heures nous enchantent déjà. Les enfants sont un peu inquiets la nuit venues, mais il sont tellement fatigués qu’ils s’endorment en 5 minutes (et nous aussi !). Je me réveille en pleine nuit et je sors pour aller voir si tout va bien dans leur chambre. Les éléphants sont de retour au point d’eau, j’aperçois leurs silhouettes grâce à l’éclairage du point d’eau. Je me sens si petite, perdue au milieu de l’Afrique.