Lundi 5 juillet : c’est le grand départ en vélo à 9 mais on a encore un peu de logistique à régler, en particulier pour la voiture des viennois qu’il faut laisser en lieu sûr à Baden pour une semaine.
Il n’existe pas de stationnement gratuit en ville et aucun parking ne permet de rester garé aussi longtemps. Après un passage chez la Polizei locale, Julien en trouve un limité en théorie à 24h de stationnement mais où il peut payer en ligne chaque jour pour 24h de plus. On verra dans une semaine si la voiture est toujours là !
Pour le début du trajet, nous devons repartir en arrière jusqu’à Brugg. Nous commençons par grimper dans Baden ce qui permet à Julien et Morgane de tester leurs chargements dans les côtes puis nous prenons la route 5 jusqu’à Brugg.
A partir de Brugg, nous quittons la route 5 car nous nous sommes rendu compte qu’il n’y avait plus de camping pour les prochaines étapes (déjà il n’y en avait pas à Baden ) et les hôtels sont très chers. Je me demande comment font les autres cyclistes. Du coup, nous bifurquons vers le nord pour rejoindre la voie cyclable qui remonte le Rhin. Ce petit changement de parcours nous permettra tout de même de rejoindre Constance.
Après midi tranquille, avec une pause au bord d’un marais où une tour d’observation des oiseaux sert de piste de décollage pour le drone.
Pour la fin du trajet, nous approchons de la frontière allemande et rejoignons pour la première fois l’Eurovélo 6. Nous basculons en Allemagne pour la nuit. On y gagne sur le prix de la bière ! Le camping est juste à côté d’un terrain de foot, ce qui permet aux enfants d’aller jouer avec le ballon de Titouan (et aux fleurs des mobil home voisins de garder quelques pétales).
Réparation du 3ème trou du matelas : le lendemain matin, il est de nouveau dégonflé !
Mardi 6 juillet : c’est l’anniversaire de Gaëtan !
Julien lui offre une montre au petit déjeuner. Cela faisait longtemps que Gaëtan en voulait une et il est super content. Il commence la journée de vélo sur le tandem avec moi et m’annonce l’heure toutes les minutes : j’ai l’impression de pédaler avec l’horloge parlante !
Nous commençons la journée côté allemand puis rebasculons en Suisse. Nous avons fait un réveil très matinal pour pouvoir décoller tôt (et ça a marché : départ 8h30 !). Aussi quand vient midi, nous avons déjà bien avancé dans notre étape du jour et avons bien besoin d’une bonne pause : on s’arrête dans une pizzeria qui propose des pizzas familiales (45cm : géantes !). On prend 2 familiales et une normale pour 9 et on a eu du mal à finir.
Nous suivons des routes de campagne et nous tombons sur des cerisiers au bord de la route qui, pour une fois, ne sont pas protégés par une clôture. Le dernier arbre est plein de cerises et des gens sont en train d’en ramasser. Je m’arrête pour leur demander l’autorisation d’en prendre un peu : bonne nouvelle, on peut se servir ! Mais comme il ne reste que celles qui sont en hauteur, je prends Léa sur mes épaules pour faire la cueillette !
Michaël, qui a fait le tracé de l’étape sur son application Komoot, a du cocher l’option VTT pour la fin du parcours car nous passons par des chemins un peu chaotiques vu notre chargement. Mais ça passe et nous arrivons au camping en même temps que la pluie.
Le camping est magnifique, avec une grande piscine, une salle commune douillette, des babyfoots à disposition. Nos tentes sont à l’écart des camping-car, dans une belle prairie juste à côté de la rivière, avec des écureuils qui gambadent dans l’herbe. On a juste envie d’installer le hamac. Quel dommage qu’il pleuve ! On en profite pour chercher le 4ème trou du matelas avec une nouvelle séance de savonnage : incroyable, les 4 trous forment un rectangle, sacrée coïncidence ! Cette fois-ci, c’est la bonne, on les a tous !
Une brève éclaircie nous laisse penser qu’on peut sortir les maillots de bain et aller à la piscine mais l’eau est gelée et les enfants n’y restent pas longtemps (perso j’ai juste mis un orteil). Puis la pluie revient et ne s’arrêtera pas de la nuit.
On n’a pas vu une seule boulangerie de la journée, ni un seul supermarché. Pour ce soir, on va donc se contenter de la petite boutique du camping. Pas de gâteau d’anniversaire du coup, on plante la bougie sur 1/2 abricot ! Mais on a de quoi faire l’apéro et c’est ce que les enfants préfèrent (et on a aussi un bocal de foie gras toulousain rapporté par les viennois, miam !).
On passe la soirée dans la salle commune. L’avantage d’être dans des camping de mobil home et de camping car, c’est que nous sommes presque les seuls à utiliser les espaces communs. Ici, on est presque comme à la maison avec un coin salon et un coin cuisine.
Julien passe à la tente et s’aperçoit qu’elle est dans une cuvette qui commence à se remplir d’eau, déménagement express avant l’inondation. Il pleut toute la nuit mais on reste relativement au sec dans les tentes.