Mardi 3 août : le jour du portable perdu puis retrouvé !
Tout est calme ce matin et l’étang a côté des tentes est limpide. Les petites cabanes qui sont au bord de l’eau font envie !
Nous avons 60 km à faire aujourd’hui. La météo est parfaite et c’est très agréable de pédaler au bord du Danube. Pour une fois, c’est moi qui ait Mathis sur le tandem bleu. Ce tandem (modèle 2020) est légèrement différent du rouge et Mathis ne peut pas pédaler dans la configuration actuelle (il faudrait reprendre le réglage de la 2ème baume). Mais comme il est nettement plus léger que Léa et Gaëtan, j’y gagne quand même un peu, surtout quand c’est plat comme aujourd’hui.
Peu de temps après le départ, nous nous arrêtons pour une pause photo auprès d’une structure en forme de poisson géant (le poisson emblématique du Danube). Les enfants grimpent dedans et je tente, en vain, de m’accrocher à sa gueule. Pour cela, je pose mon téléphone sur le banc et … je l’oublie là.
Nous poursuivons notre route et quittons le bord de l’eau pour un passage dans la campagne. Nous avons déjà fait 20 km quand je me rends compte que je n’ai plus mon téléphone (pour une fois que je ne faisais presque pas de photos …). Je revois très bien l’endroit où je l’ai posé, et je commence à faire demi tour, en disant à Michaël d’aller au camping sans moi (et en calculant déjà que ça allait me faire une journée à 100 km !). Mais Michaël commence d’abord par appeler mon numéro et ça décroche aussitôt : à l’autre bout du fil, c’est le gérant du camping, celui qui s’était occupé de notre enregistrement hier soir. Nous avions discuté du voyage pendant que je remplissais les papiers, et du coup, il voit très bien qui nous sommes. Comme il connait aussi très bien l’endroit où nous nous trouvons, il nous indique un biergarten, 5 km plus loin, où nous pourrons manger en attendant qu’il finisse son boulot et vienne nous rapporter mon téléphone. Quel soulagement !
Nous nous installons au biergarten et en attendant notre commande, nous sortons les feuilles d’origami pour faire une boite pour Gerhard (la fameuse boite de Tomoko Fuse que nous avions faite pour le mariage, ça rappelle des souvenirs !). Il arrive alors que nous venons juste de finir.
Mille merci Gerhard, pour avoir cherché à me retrouver (grâce à facebook, bien que je n’ai toujours pas compris comment il a fait) et pour être venu me rapporter le téléphone jusqu’ici ! Et merci aussi à l’inconnu qui a trouvé mon téléphone et qui s’est dit qu’il devait appartenir à un client du camping et a eu la gentillesse de le déposer à la réception !
Après toutes ces émotions, nous repartons pour une longue après midi de vélo. Le trajet comporte une section pas très agréable où nous nous retrouvons sur une route assez circulante, avec pas mal de camions. Mais les conducteurs font attention à bien s’écarter en nous doublant.
Nous arrivons au camping en fin de journée. Les enfants font grise mine car il n’y a pas d’aire de jeux mais de toute façon, nous avons besoin de tous les bras pour monter les tentes en vitesse car le ciel devient menaçant. Ce soir là, on fait un peu tout à l’envers : nous perdons beaucoup du temps à monter le tarp alors que le vent se lève. La pluie arrive, mais les bourrasques poussent la pluie sous notre abris et les enfants se font mouiller. Il faut démonter le tarp en vitesse si on ne veut pas qu’il arrache tout ou se déchire. Du coup, tout ce que nous avions sorti pour cuisiner se retrouve sous la pluie. Les enfants, qui se sont abrités dans la tente, entendent juste les bruits du tonnerre, du vent et de la pluie. Mathis est terrorisé, non pas pour nous qui sommes dehors, mais pour le tarp qui pourrait s’envoler ! Heureusement que Léa est là pour lui faire un câlin ! Enfin, nous nous mettons nous aussi à l’abri et pour la première fois du voyage, nous nous retrouvons tous les 5 à manger à l’intérieur de la tente.
1/2h plus tard, l’orage est parti. Nous ressortons pour un petit passage aux sanitaires avant de nous coucher. Là, nous découvrons une pièce avec des tables, un évier, une bouilloire. Bref, tout ce qu’il faut pour passer un moment tranquille quand la météo est pourrie !
Mercredi 4 août : c’est une magnifique étape aujourd’hui, avec la visite de Melk, puis la route des abricots et des vignes jusqu’à Krems !
La météo pourrie du matin nous permet de profiter de la salle commune pour le petit déjeuner. Et c’est reparti pour un bonne session de slalom entre les limaces ! Léa voudrait fermer les yeux pour ne pas voir les limaces éviscérées sur la piste mais cela ne marche que quand elle est sur le tandem ! Mais pourquoi est ce que les limaces traversent la route devant les vélos ??? (demandez la réponse à Gaëlle).
L’abbaye bénédictine de Melk apparait dans la forêt embrumée en fin de matinée. Depuis la piste cyclable, on ne se rend pas du tout compte que la ville de Melk est tout autour !
Nous passons 2h à visiter l’abbaye et ses jardins. L’abbaye comporte notamment une immense bibliothèque de 12 pièces (on n’en visite que 2) et environ 100 000 ouvrages. L’église surprend tout d’abord par sa richesse (tout est doré à l’intérieur !), puis par l’immense coupole entièrement peinte qui se dévoile petit à petit lorsqu’on s’avance dans l’église.
De retour dans la ville, nous faisons quelques tours de vélo dans les rues pour visiter et chercher une boulangerie. Aujourd’hui, pour la première fois, nous ne savons pas où nous dormons le soir même. Il y a bien un camping à Krems mais nous avons écarté cette option car la pluie est de nouveau annoncée pour ce soir et pour presque toute la journée du lendemain. Nous n’avons rien trouvé sur booking et du coup, Michael a juste contacté l’auberge de jeunesse par mail. Moi, je me dis qu’on trouvera bien quelque chose en route. Depuis le temps qu’on voit des gasthaus sur notre trajet, c’est l’occasion de tester !
De toute façon, à ce stade de la journée, nous ne prévoyons plus de rouler jusqu’à Krems. C’est là qu’on reçoit une réponse de l’AJ : c’est ok pour 2 nuits. Mais il reste presque 40 km à faire et il faut arriver avant 20h. Je fais un petit calcul rapide : nous roulons en moyenne à 14 km/h mais on n’a jamais roulé 2h30 sans s’arrêter ! Petit coup de stress : on motive les enfants (enfin surtout Léa et Gaëtan car Mathis vient de commencer sa sieste) et on se met en file indienne pour profiter de l’aspiration. Sur le plat, on arrive à rouler à 19 km/h. Mais bientôt, la route quitte le Danube pour grimper au milieu des plantations d’abricots (une spécialité du coin, dire qu’on ne s’est même pas arrêté pour en acheter !).
Notre vitesse baisse mais nous restons dans les temps. Nous traversons de jolis petits villages en pierre, avec des églises fortifiées. Les vignobles succèdent aux vergers d’abricot. On pourrait se croire en France, si ce n’est que les vignes sont beaucoup plus hautes que chez nous. De nombreux vélos sillonnent ces petites routes. !nous sommes dans une partie très touristiques de l’Autriche et facile d’accès depuis Vienne.
Enfin, nous arrivons dans Krems en même temps que les premières gouttes. L’AJ est au bord de l’EV6. Il est 19h15 et nous sommes heureux et fier d’avoir roulé aussi vite !
Jeudi 5 août : journée de pluie et de repos à Krems.
Notre chambre à l’AJ est un peu vieillotte mais parfaitement fonctionnelle. Pour une fois, nous pouvons utiliser la cuisine, ce qui permet de faire des repas un peu plus facilement que sur le réchaud !
Une pluie fine tombe sans discontinuer jusqu’en milieu d’après midi. Sur le principe, rester à l’intérieur ne nous dérange pas, nous avons des tas de choses à faire mais la cohabitation à 5 dans la même pièce n’est pas de tout repos. C’est dingue comme les enfants peuvent être bruyants !!! On a même du mal à discuter avec Michaël !
Nous sortons faire un tour dans la vieille ville de Krems en milieu d’après midi. La promenade est très agréable et nous revenons avec pleins de bonnes choses à manger.
Un groupe de belges (des ados avec un animateur) ont pris possession de toutes les autres chambres (les cheveux bleus sont manifestement à la mode chez les garçons). Cela met un peu d’animation dans l’AJ. Le soir, ils tiennent un long débriefing dans la salle à manger. Chacun s’exprime sur ce qui s’est bien passé et ce qu’il faut améliorer (manifestement, ils sont responsables de l’organisation de la journée à tour de rôle). Les tâches sont réparties pour le lendemain parmi les volontaires. Sympa comme orga !
Très émouvant de voir des Photos de chez nous, et trop dommage qu’on n’ait pas été là…on peut dire qu’on a fait un échange dans les règles: à peu près à cette époque, nous étions à Carry le Rouet, à l’ouest de Marseille! C’est rigolo que vous ayiez remarqué les plantations de sapins, les autrichiens prennent le choix du sapin de Noël très au sérieux : chaque famille va choisir dès l’été ou l’automne son sapin dans ces plantations (souvent privées) et attache son nom au tronc en signe de réservation. Comme Josef et moi ne sommes pas aussi motivés, nos filles vont tjs choisir notre sapin avec leurs grand-parents😉 Cool aussi que vous ayiez pris le temps de visiter Melk, l’abbaye est très ancienne et très bien conservée, notamment la bibliothèque qui me fascine. La vallée du Wachau est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, et on ne s’en lasse pas, même quand on habite là depuis longtemps! A Krems, dans la grande rue piétonne (Mathis avec une glace🙂), vous êtes passés devant la pharmacie où j’ai travaillé pendant 15 ans. Merci pour ces photos. Bonne continuation ! Bea
On aurait vraiment aimé vous voir ! Merci pour les explications sur les sapins de noël. Ces plantations nous avaient vraiment intrigué !