Nous avons choisi de faire l’étape Vienne-Brastislava en une seule fois, soit 80 km. Je quitte à regret l’appartement que nous avions, il était vraiment sympa. La sortie de Vienne est assez longue : nous roulons environ 10km en ville, ce qui est assez éprouvant car on s’arrête sans arrêt et avec nos tanks, redémarrer demande un petit effort !
Enfin nous rejoignons le Danube. Les berges sont bien aménagées et il y a de nombreux endroits pour se baigner, ainsi que des naturistes partout ! Nous en croisons même quelques uns qui marchent tranquillement au bord de la piste (pas les plus beaux). Comme nous ratons la bifurcation à gauche, nous en profitons 2 km de plus, dans les 2 sens !
La route monte sur la digue et nous avons devant nous une immense ligne droite. Initialement, un barrage devait être construit ici mais finalement, le projet a été abandonné en 1996 afin de garder une zone un peu sauvage pour la biodiversité (c’est vrai que le Danube est très exploité en Autriche). La zone est devenue un parc national mais nous n’en voyons pas grand chose du haut de notre digue, à peine quelques étangs.
Le vent souffle dans notre dos, ce qui nous permet d’avancer assez vite. Par contre, nous sommes en plein soleil. Dès que l’occasion se présente de faire une pause à l’ombre, nous nous arrêtons pour pique-niquer. Initialement, nous pensions laisser les vélos au bord de la piste et nous installer en bas de la digue, mais une attaque de moustiques nous fait remonter en vitesse. En haut, avec le vent, nous sommes tranquille
Au bout de la ligne droite, nous grimpons sur un pont de 3 km de long. Le passage réservé aux vélos est assez étroit. Heureusement que nous n’en croisons qu’un seul (qui a préféré s’arrêter). Enfin, nous arrivons à Hainburg. C’est une ville qui a été, un temps, la ville la plus à l’Est à la frontière de l’empire Hongrois, ce qui nécessitait une importante fortification.
Dans le tunnel pour passer sous la voie de chemin de fer, Michaël déraille et coince sa chaîne. Tout le monde vient à la rescousse pour débloquer la chaîne sans la casser. Mathis, lui, fait tranquillement la sieste lorsqu’un train passe au dessus de nos tête dans un bruit d’enfer. Il entrouvre les yeux et se prend en pleine tête l’explosion de rire de Léa et Gaëtan. C’est dur parfois d’être le petit dernier.
Nous faisons une longue pause glace puis repartons pour le dernier tronçon. A peine sortis de la ville, Bratislava surgit à l’horizon. Je suis émue d’apercevoir la capitale slovaque car c’est la première fois que je vais aller dans le pays de mes grands-parents paternels. La couleur blanche du château permet de le repérer de très loin !
Nous roulons encore à travers les champs de soja et de maïs et arrivons vers un semblant de frontière. Pour les voitures qui entrent en Autriche, des policiers contrôlent ce que nous supposons être des attestations Covid, mais, sur notre petite piste cyclable, nous passons derrière les bâtiments et ne voyons même pas un panneau indiquant notre entrée en Slovaquie.
Nous arrivons dans Bratislava par le pont neuf, qui abrite un restaurant en haut son unique tour. De l’autre côté, nous sommes directement dans la vieille ville. Les gens mangent des glaces à l’ombre des arbres, c’est une très belle fin d’après midi. Notre appartement est tout près de la porte Michel. Il y a juste la place pour ranger nos vélos dans la cage d’escalier (l’emplacement vélo est notre principale difficulté lorsque nous cherchons un logement). La chambre est sous les toits avec 2 grands vélux sans rideau ni volet. Comme le réveil risque d’être matinal, nous filons directement nous coucher.