J62 à J63 : de Bratislava à Lipot puis Györ

Vendredi 13 août : nous quittons déjà la Slovaquie pour la Hongrie et nous découvrons les fameux bains hongrois.

Passage de la frontière entre la Slovaquie et la Hongrie !

Dans notre chambre sous les toits, il fait jour tôt. Depuis que nous sommes partis, nous roulons vers l’Est mais nous ne changerons de fuseau horaire qu’à la fin, avec la Roumanie et la Bulgarie. En attendant, nous allons continuer à avoir le soleil tôt le matin !

A 8h20, les rues piétonnes du centre ville sont quasiment désertes. Les voitures de collection sont en train de partir les une après les autres pour leur troisième journée de rallye.

Nous sortons de Bratislava au milieu des barres d’immeuble et nous trouvons assez vite la signalisation Eurovélo 6. 20km plus loin, nous sommes à la frontière hongroise. Ici, il n’y a qu’une petite route et aucun poste frontière. Juste un panneau aux couleurs de la Hongrie au bord de la piste cyclable.

Nous roulons vite et espérons un moment arriver au camping pour le pique-nique mais le sort en a décidé autrement : c’est la première crevaison du voyage ! Je comprends mieux pourquoi je peinais à suivre Léa depuis quelques minutes ! La réparation est effectuée en un rien de temps par Michaël (heureusement, car nous sommes au bord d’une petite route, en pleine campagne). Mais du coup, nous faisons un stop dans un village pour manger. Nous en profitons pour retirer des sous en forint hongrois. 1 euro équivaut à environ 350 forints hongrois. Suite a une petite erreur de calcul, nous retirons l’équivalent de 600 euros (on en voulait 200 …). Ce n’est pas bien grave, nous sommes en Hongrie pour un moment encore.

Autre nouveauté, le masque c’est finit !!! Supermarchés, commerces, transports, le masque n’est plus obligatoire. Et franchement, cela nous simplifie la vie (mettre le masque en descendant du vélo quand on est tout transpirant, ce n’était vraiment pas agréable).

Le reste du trajet se fait entièrement sur piste cyclable, à part la dernière ligne droite, où nous avons droit à une magnifique allée de châtaigniers.

Nous voici arrivé au camping thermal de Lipot. Le concept est nouveau pour nous. Un immense complexe aquatique est adossé au camping. Jusque là, rien de très remarquable, si ce n’est quand même la taille de l’endroit. Mais c’est en testant les premiers jets d’eau de l’espace enfant que nous sommes surpris : l’eau est tiède ! Moi qui me gèle en général dans ce genre d’endroit … En cherchant des infos un peu plus tard, j’apprendrai que :

L’eau thermale est présente sous 80% du territoire hongrois, caractéristique que seuls le Japon et l’Islande partagent. Particularité : si vous creusez dans la terre hongroise, la température augmente en moyenne de 1°C par 20 mètres de forage … (la suite ici)

Bref, on se jette à l’eau sans une seconde d’hésitation. Il a plusieurs piscines, des toboggans de toutes tailles. C’est là que nous passerons la plupart de notre temps.

Le plus impressionnant se prend avec une bouée 2 places (en forme de 8). Après avoir tournicoté à l’aveugle dans un tunnel, on débouche face à une grande rampe qui remonte (une sorte de U). On redescend alors en marche arrière sur une autre pente qui ondule un peu. C’est bien mieux que la fête foraine de Vienne ! Si on avait su, on serait parti plus tôt ce matin et on aurait sauté le pique-nique ce midi !

Vers 19h, je vais me reposer un peu dans la piscine thermale (celle à 36°C, interdite aux moins de 14 ans du fait des caractéristiques de l’eau). C’est un délice et parfait pour décontracter tous les muscles. Je pourrais aller me coucher directement après ça !

Michael et les enfants font des tours dans l’anneau de courant jusqu’à 20h, puis viennent enfin dîner. Voilà une belle journée pour inaugurer notre arrivée en Hongrie.

Samedi 14 août : c’est l’anniversaire de Michaël et une journée de vélo particulièrement galère !

Les meilleurs croissants de tout le voyage, c'était à Lipot !

Les enfants m’avaient demandé ce qui pouvait faire plaisir à leur papa pour son anniversaire et je leur avais dit « qu’on parte tôt le matin ». Cette nuit là, Léa et Gaëtan dormaient dans la tente 2 places et avaient réglé leurs montres pour qu’elles sonnent à 6h45 mais épuisés par la baignade de la veille, ils n’ont rien entendu. Ils étaient tellement déçus … mais ils se sont rattrapés pour le rangement/pliage du camp. A 8h, ouverture de la réception, nous sommes devant la porte. Nous achetons à la supérette de quoi faire un bon petit déjeuner et en effet, nous nous sommes régalé mais du coup, nous sommes partis à 9h30 alors qu’il faisait déjà 27°C !

Nous retrouvons la digue, que nous avons si souvent critiqué en Allemagne car nous la trouvions en peu trop monotone (maintenant on la regrette). Mais ici, la digue n’est pas bitumée : c’est une piste en terre/gravier où on s’enfonce un peu. Au bout de plusieurs km à 8 km/h, nous saisissons une occasion de quitter la digue par un chemin de terre vers des habitations. Mais la seule route bitumée nous éloigne beaucoup trop de notre objectif. Nous décidons de garder à peu près notre cap initial sans grimper sur la digue : à l’aide de son téléphone, Michaël nous guide sur les chemins qui quadrillent les champs. Nous roulons dans la terre, l’herbe, parfois la boue, un peu de sable. Personne à l’horizon, des champs à perte de vue, juste un chien de berger qui vient nous courser un peu. Les  rares fois où nous mettons pied à terre, des hordes de moustiques sortis de nulle part se jettent sur nous.

A midi, après 25km de pistes, nous débouchons enfin sur une vraie route. Nous sommes épuisés physiquement et moralement. Nous nous trouvons alors tout proche de la frontière slovaque (ici, le Danube fait la frontière entre la Slovaquie et la Hongrie). Nous passons côté slovaque pour chercher un endroit où manger. Il fait extrêmement chaud et nous avons besoin de  nous poser un peu, à l’abri des moustiques. Le seul endroit ouvert est à 4km d’ici, en dehors de notre route (mine de rien, cela rajoute 8km à une étape déjà longue). Néanmoins, ce restaurant a été parfait : climatisé, juste ce qu’il faut pour que le corps récupère, une télé en hongrois avec un film catastrophe (ouragans et tsunamis à New York) pour que les enfants ne braillent pas qu’ils ont faim, et 2 tournedos rossini (si, si, c’est possible) !

A 15h30, nous nous décidons quand même à reprendre la route. Le moral est revenu et la chaleur nous semble plus facile à supporter. Nous avons revu nos plans et 2h plus tard, nous arrivons à Gyor (nous sommes donc repassé en Hongrie). Mais à la réception de l’hôtel/camping, un vieux monsieur me dit en allemand que le camping est fermé et qu’il n’y a pas de chambre de libre. Dépitée, je ressors annoncer la mauvaise nouvelle. Heureusement, un couple de belges, habitué des lieux, nous conseille d’attendre Annie, la patronne. Le camping a fermé l’an dernier, à cause du Covid et il n’y a presque plus personne pour s’occuper de l’hôtel.

Annie arrive, lève les yeux au ciel, retrousse ses manches, dit « attendez, je vais essayer », disparait, revient enfin : « OK, la chambre sera prête dans 15 minutes, vous pouvez profiter de la piscine en attendant ». 

Immense soulagement. La piscine est bordée par de grands pins. L’eau est fraiche, il n’y a quasiment personne (tout le contraire d’hier). Nous passons un très bon moment.

Je sors la popote en début de soirée car il n’y a plus de restaurant ici et nous dînons tranquillement, dans le salon de l’hôtel. La nuit n’est pas très reposante car Mathis s’agite beaucoup dans son sommeil et me réveille plusieurs fois. Il se gratte le dos en permanence et ne se calme qu’avec application d’une serviette humide. Le lendemain, nous sommes horrifié en examinant de près le dos des 3 enfants : ils sont couverts de piqûres !

On range les affaires pendant que les enfants dorment encore
Sorcières et chapeaux pointus pourtant ce n'est plus Halloween ?
C'est parti !
Bye, bye Bratislava !
Les jolis panneaux EV6 en Hongrie
1ère crevaison après 2 mois de voyage : on a même un peu d'ombre
cool, les brumisateurs en pleine rue
Le camping est au bout de l'allée
Nos toboggans préférés : le jaune pâle, celui qui fait crier Léa et Gaëtan, le jaune d'or, celui qui fait rire Mathis !
En sortant de la piscine à 20h, forcément, on dîne à la frontale
Les chemins en terre, c'est vraiment nouveau pour nous. Celui là est assez praticable mais cela fait chuter notre moyenne.
Là, c'est déjà plus compliqué ...
Nous sommes vraiment perdus aux milieux des champs
Il n'y a pas un chat par ici, mais par contre un chien pas commode, et un chevreuil !
Ce qu'il reste de la frontière : des bâtiments délabrés innocupés
Sur les routes, on a droit à un panneau
Le super restau en Slovaquie
Le petit bain, parfait pour les enfants
Pauvre Mathis !


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