Aujourd’hui la route est facile et nous avons un bon rythme. Nous avalons presque d’une traite les 46 km jusqu’à Tulln. Nous apercevons depuis la piste une vieille centrale nucléaire qui n’a jamais démarré (suite à un référendum en 1979) et dont l’environnement industriel sert maintenant pour des spectacles. Nous ne nous y attardons pas car les nuages arrivent. Quelques minutes plus tard, les premières gouttes tombent et en se retournant, on réalise vite que la douche est proche.
Aussitôt, nous calons les vélos vers une table de pique-nique au bord de la piste cyclable et nous nous glissons sous le tarp. Juste à temps ! Pour faire passer le temps, je mets un peu de musique. C’est l’occasion de découvrir quelques chansons d’un album de Thomas Fersen qui m’avait échappé. Des vélos passent sur la piste sous la pluie. Nous ne les voyons pas mais nous entendons quelques rires (une bâche qui chante, ce n’est pas commun).
Nous repartons sous le soleil, et arrivons à Tulln. La piste passe entre le Danube et le village, au milieu d’un espace fleuri et d’une scène de concert (il y a un groupe ce soir !), puis longe un skate parc et un terrain de vélo cross. Gaëtan a des étoiles dans les yeux !
Au camping, le coin réservé aux tentes est assez petit et déjà bien occupé. Nous nous installons à côté d’une table de pique nique et accrochons vite le tarp pour faire un toit car la pluie revient. Un couple d’allemands de Abensberg (près de Kelheim où nous sommes passés) arrive peu après et nous partageons notre abris avec eux. C’est agréable d’avoir un peu de compagnie.
Nous avons quelques heures devant nous (pour une fois) et le soleil semble décidé à revenir. Les garçons partent au skate parc. Léa et moi allons repérer la baignade au lac puis nous retournons à Tulln pour visiter un peu. Il y a un grand marché sur la place principale (on n’a quasiment pas vu de marché depuis notre départ). Les cerises sont magnifiques et nous en prenons un kilo. Le temps de faire le tour de la place, il a pris un sacré coup dans l’aile (elles sont trop bonnes). Du coup, nous repartons en acheter un deuxième. Nous avons aussi pris des myrtilles. Nous en mangeons beaucoup depuis quelques semaines. C’est un fruit que l’on trouve dans tous les supermarchés en Allemagne et en Autriche (alors que je n’en ai jamais acheté en France !).
Nous récupérons les garçons au circuit de vélo et allons finir l’après midi au lac. L’eau est fraîche mais il y a une petite plage de sable. C’est parfait pour Mathis qui réclamait depuis quelques temps, d’aller à la plage !
Au camping, les tentes poussent comme des champignons. Parmi nos nouveaux voisins (allemand eux aussi), il y a Nils, professeur de langue, qui parle très bien français. Il est passé par Vienne avec sa famille et il nous donne des infos rassurantes sur les tests Covid que Léa et Gaëtan vont devoir faire. On trouve des centres gratuits pour les piétons dans Vienne et les enfants ont droit aux tests dans la gorge.
Le soir, je vais écouter le concert avec Léa pendant que les garçons retournent faire du vélo sur le circuit. Heureusement que Gaëtan n’a pas de compteur sur son vélo sinon il nous aurait fait exploser l’étape du jour ! Il fait nuit noire lorsqu’ils nous rejoignent. Il est un peu tard lorsque nous rentrons enfin et Mathis s’endort le temps de faire les 2 km jusqu’au camping. Tulln nous a donné l’impression d’une ville très dynamique et cette étape a été riche de rencontres très sympathiques.