J86 à J87 : nos 1ers campings serbes

Lundi 6 septembre : au revoir Belgrade ! La prochaine capitale sur notre route, ce sera Sofia et la fin de la partie 1 de cette année de voyage.

Fin de journée au milieu de nulle part !

« J’ai une dent qui bouge ! ». La journée commence bien pour Gaëtan qui désespère de voir tomber ses dents de lait. Nous retraversons une dernière fois la Save et Beldrade. C’est l’occasion de voir d’autres quartiers et monuments. Il nous faut 1h pour arriver jusqu’au pont qui traverse le Danube. Circuler en vélo dans Belgrade n’est pas de tout repos : il y a quelques portions de pistes cyclables sur les trottoirs mais rien n’est fait pour en descendre facilement aux intersections. Nous montons et descendons sans arrêt des trottoirs et je stresse pour les roues depuis que nous avons rencontré les français avec leur roue cassée alors que nous sommes beaucoup plus chargés.

Enfin, nous passons le pont et quittons la grande route (non sans avoir absorbé une bonne dose de gaz d’échappement) pour une route tranquille le long des maisons. Puis nous retrouvons une piste en terre qu’il faut rejoindre après avoir passé le fossé sur 2 planches de bois. Nous longeons toujours des étangs mais on voit quand même que le niveau de l’eau commence à baisser sérieusement.

Nous pique-niquons à Pancevo. En passant le pont, nous avons aperçu une plage au bord de la Timis et nous y restons un long moment. Il y a un point d’eau qui maintient en permanence une petite flaque dans les hautes herbes qui abritent une colonie de grenouilles.

L’EV6 quitte ensuite le bord de l’eau pour un long passage le long d’une route. La piste est en très mauvais état. Il y a de gros trous non signalés et il manque même les plaques d’égout à certains endroits ! Je frémis à l’idée qu’un piéton ou un vélo tombe dedans !!!!

Enfin nous retrouvons la digue et le Danube. Il est plus tard que d’habitude et nous roulons dans la belle lumière de la fin du jour.

Ce soir, nous allons camper pour la première fois depuis que nous sommes en Serbie. Nous sommes dans un coin complètement paumé, entre champs et eau et je me demande bien ce que nous allons trouver. Au pire, on pourra toujours planter les tentes en bas de la digue, on ne gênera personne !

Nous attaquons les derniers kilomètres lorsque Michaël se rend compte que son pneu arrière est à plat. Vue l’heure, et le peu de route qu’il nous reste, il part sur l’option de regonfler  et de rouler ainsi jusqu’au camping. 3 regonflages seront nécessaires mais c’était la meilleure stratégie.

Il est 18h lorsque nous prenons une petite route bitumée perpendiculaire au Danube et 2 km plus loin, nous arrivons devant un portail ouvert. Pas de doute, c’est bien là, même s’il n’y a personne. Nous nous installons à côté d’un petit bâtiment en travaux qui pourrait être un espace restauration. Michaël change sa chambre à air (et trouve une belle épine d’acacia) pendant que nous montons les tentes. Plusieurs personnes passent sur le chemin à côté de nous sans que l’on vienne nous voir. Puis un homme arrive enfin pour nous demander (en s’excusant) de changer de place. Nous migrons donc vers l’entrée. La nuit est gratuite ici car seuls les véhicules motorisés payent (à condition de ne rester qu’une nuit).

Léa et moi partons en expédition aux sanitaires pour prendre une douche. C’est assez loin et nous longeons de vieilles caravanes qui ne bougeront plus jamais, des maisons en construction, des habitations bricolées de planches et de tôles. Les gens qui vivent ici ont l’air installés à l’année. Cela ressemble un peu à une communauté qui partagerait certains espaces commun (le point d’eau de l’entrée, les sanitaires etc). J’aime bien l’ambiance même si les chiens sont un peu trop insistants. Nous nous faisons avoir par la nuit qui tombe vite et finissons le repas à la frontale. Mais c’est sympa de refaire un peu de camping !

« J’ai une deuxième dent qui bouge ! » s’écrit Gaêtan, belle conclusion de cette journée de vélo.

Mardi 7 septembre : du vent, des chiens, le Danube en miniature et Plaza raj !

Des valentinois !

La nuit a été un peu agitée. Michaël a du donner son duvet à un des enfants (pas de nom !) et il a fini la nuit enveloppé dans 3 sacs à viande. Autant dire qu’il a eu très froid !

Nous plions tranquillement le matériel tandis que des gens viennent faire le plein d’eau au robinet à côté de nous. D’après l’homme qui nous a accueilli hier soir « elle n’est pas très bonne mais les gens la boivent. » Qu’est ce qu’on fait avec ça ??? Nous partons alors qu’un camion vient livrer des colis : dans ce soin paumé, ça fait un peu bizarre ! Est ce qu’on aurait pu se faire livrer du comté et du morbier ?

L’étape du jour est assez courte : elle va se faire en grande partie sur des pistes en terre sur la digue. Il fait toujours très beau mais cette fois-ci, il y a du vent d’Est (donc de face) qui ne nous aide pas à avancer. En général, la piste est plus roulante au bas de la digue que sur la digue elle-même. Nous y perdons côté vue mais nous y gagnons quand même de précieux kilomètres-heure ! Pour motiver les enfants, nous jouons à estimer à quelle distance se trouve le pont ou la maison que l’on aperçoit devant nous. Ça les aide à mieux se rendre compte des distances et ça fait passer les km.

Nous nous arrêtons pour faire des courses à Kovin et nous tombons sur une sorte de mini cafétéria. Nous prenons tout un tas de choses à emporter. Le seul problème dans ce cas là, ce sont les emballages. Nous en générons beaucoup côté nourriture, surtout avec la charcuterie.

Nous nous installons dans le parc d’un restaurant, sur une bute qui correspond au sommet d’une ancienne forteresse. Une chienne vient nous tenir compagnie. Baptisée « Timide » par les enfants du fait de son comportement craintif, elle est renommée « Gourmande » une fois qu’elle a flairé notre bon repas !

Le Danube serpente sous nos yeux depuis Belgrade jusqu’à la Roumanie/Bulgarie : c’est une reproduction en béton qui était probablement prévue pour être en eau mais qui est à sec maintenant. L’idée est intéressante. Nous marchons donc dans le Danube jusqu’aux gorges et aux portes de fer. Cela nous permet de visualiser nos prochaines étapes.

En contrebas de l’ancienne forteresse se trouve une marina où nous espérons pouvoir refaire le plein d’eau. C’est uniquement par précaution car nous en avons assez pour toute la journée. Mais nous ne trouvons rien et reprenons la route sur la digue.

En Serbie, dans les villages et à la campagne, les chiens sont en liberté. Nous nous faisons régulièrement courser par des chiens de toutes tailles (mais en général, ils ne sont pas très grand). Michaël et Léa ne sont pas très rassurés, même si je leur répète qu’ils se contentent d’aboyer et n’ont jamais fait mine d’essayer de nous mordre les mollets. D’ailleurs, ils aboient en général uniquement après le premier vélo. Ensuite ils s’arrêtent et regardent passer les 2 autres (considérant peut être qu’ils ont fait leur boulot et que c’est quand même bien fatiguant de courir après un vélo). Mic se tient quand même toujours prêt à dégainer un bidon d’eau pour les asperger s’ils s’approchent trop près.

Malgré la musique, nous avons du mal à motiver les enfants et quand à 16h, nous tombons sur un panneau qui indique un camping à 100 m, nous décidons de nous y arrêter pour profiter de la fin de l’après midi. C’est plus un bar/plage au bord du Danube qu’un camping. Disons qu’il y a un grand terrain où l’on peut mettre des tentes et des toilettes à la turc juste à côté (si on veut se doucher il y a le Danube ou la douche dans la maison du propriétaire des lieux). 

L’endroit est quasiment désert. Il y a juste un couple qui boit un verre face au fleuve et vient dire au revoir au propriétaire alors que nous sommes en train de régler la nuit. Ils nous parlent en français, et pour cause, ils vivent à Valence ! Ils sont venus en France pour y trouver du travail et y ont fait leur vie. Maintenant qu’ils sont à la retraite, ils passent l’hiver à Valence (leur maison en Serbie n’a pas le chauffage) et reviennent ici de mars à septembre. Comme la météo est excellente pour l’instant, ils ne sont pas pressés de rentrer.

Les enfants ont été optimistes et ont sorti les maillots de bain. Mais avec le vent, ils se contentent de patauger dans le Danube. Voir la vidéo en bas de l’article pour l’ambiance musicale car nous avons la musique aujourd’hui !

Moritz, un cycliste allemand (pedalthedream) arrive alors que nous lançons la popote. Il s’installe rapidement et vient s’assoir à table avec nous. Il est parti de Hambourg, a rejoint Istanbul en passant par l’Italie et la Grèce et il remonte maintenant le Danube pour retourner à Hambourg.

Malgré le vent, nous n’échappons pas aux moustiques le soir et nous filons dans les tentes. Grâce à la nuit qui tombe tôt maintenant, nous nous couchons de bonne heure (et puis demain, il faudra rajouter les 12 km qu’on n’a pas fait aujourd’hui !).

le petit dèj au bord du Danube, c'est sympa !
Le pont sur le Danube. Ca roule vite, heureusement, il y a assez peu de circulation sur le pont et les voitures peuvent se décaler sur la deuxième voie.
C'est bien fléché EV6 !
la digue est bordée de bras morts du Danube qui forent des étangs, le paradis pour les oiseaux et les pêcheurs
Les nénuphars prennent parfois des couleurs rouges.
Nous repérons ce coin depuis le pont
Ce cycliste local expérimenté a fait le tour des capitales européennes en 2 mois.
Une belle table à l'ombre pour le pique nique
t'es bien sûr que c'est tout droit ?
Des tuyaux, ça me rappelle le boulot !!!
nous voilà prévenus !
Les cigognes n'ont pas le vertige !
Ca roule mieux en bas. Mais c'est probablement en descendant dans les hautes herbes que Michaël s'est pris une épine dans le pneu arrière.
Nous sommes arrivés à l'Auto-kamp
atelier réparation : une branche solide et des tendeurs
Et voici la coupable !
Installation n°1 des tentes
Le point d'eau
Livraison des colis et récupération en brouette !
On commence en haut
On continue en bas
On vérifie quand même de temps en temps si quelqu'un n'aurait pas eu l'idée de mettre du bitume en haut
La cafétéria du coin !
Timide/Gourmande traverse le Danube !
Encore des ruches !
On avait estimé le pont à 1 km, il était à 1,2 km. Pas mal !
"wir spehen deutch + englis" un peu comme nous quoi !
nième recherche de trous dans les matelas

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