Delta de l’Okavango : secteur de Khwai

Khwaï est à l’ouest du delta de l’Okavango, juste à côté du secteur plus connu de Moreni. Mais comme dit notre guide, les animaux vont où ils veulent ! Khwai, Moreni, c’est la même chose !

Il faut 2 bonnes heures pour replier le camp à Savuti. Tout doit rentrer dans la remorque !!!

Pour aller de Savuti à Kwhai, il y a pas mal de route. Entre les 2, il n’y a pas de point d’eau à cette saison et du coup, le paysage est désertique. Seule la gracieuse steenbok semble habiter ces terres arides. Alors que nous quittons Savuti, un léopard passe en courant devant le 4×4. Il est passé vite mais nous avons tous pu le voir courir (avantage du véhicule de safari).

A Khwai, nous sommes au bord du delta de l’Okavango. Il y a donc beaucoup plus d’eau. Nous nous installons dans un emplacement de camping au bord d’un petit cours d’eau. Le courant est tellement faible que l’on croirait un étang mais il s’agit bien d’un des nombreux canaux du delta de l’Okavango (fleuve qui ne se jette pas dans la mer mais dans une plaine !). Les emplacements de camping sont espacés de plusieurs centaines de mètre les uns les autres et seul un autre emplacement est occupé. Nous reconnaissons les suisses aperçus au début du voyage. Cette fois-ci, nous avons le temps de passer les voir : ils sont là depuis hier et ils ont assisté à une chose incroyable (« un spectacle horrible » précisent-ils) : un combat entre 2 hippopotames ! L’un des 2 est mort. Ceci va nous permettre de vivre un des moments les plus intenses du voyage le lendemain soir.

Nous partons en safari du soir : grâce à l’eau présente un peu partout, nous découvrons une extraordinaire concentration d’animaux. Des troupeaux de zèbres broutent à côté des gnous. Un bébé zèbre tête sa mère. Un phacochère vient mettre un peu d’animation en courant au milieu des zèbres qui qui partent au galop. Un hippopotame occupe le centre de la mare et ouvre régulièrement sa grande bouche. Tout ce petit monde cohabite paisiblement, ce n’est pas encore l’heure des prédateurs ! Nous sortons même du véhicule pour aller observer les empreintes dans le sable. Un peu plus loin, nous trouvons le petit cours d’eau où se trouve l’hippopotame mort. Le vainqueur barbote un peu plus loin. Nous longeons le petit canal et trouvons un autre groupe d’hippopotame. C’est fascinant de les observer jouer dans l’eau. Ils fouettent la surface de leur petite queue, ouvrent grand la gueule et soudain, font un grand bond hors de l’eau. Les histoires de Tinga Tinga prennent vie sous nos yeux ! Sox les connaît bien car ses enfants les regardent aussi à la télé !

Les lionnes, l’hippo et les crocos : une journée riche en émotions

Nous retournons au même point d’eau qu’hier. Un chacal se promène au soleil sur les berges. Des pélicans barbotent. Un coup d’œil du côté de l’hippopotame mort nous permet de constater qu’il en manque un morceau ! Il y a un beau trou dans le ventre, et cela met en évidence l’incroyable épaisseur de sa peau ! La découpe est nette, comme si cela avait été fait au couteau. On se demande quel animal a bien pu faire ça (on a mangé quoi, déjà, hier soir?). De retour dans la savane, nous nous régalons avec les girafes qui sont venues tenir compagnie aux zèbres. Quand elle marche, une girafe déplace ses 2 pattes du même côté presque en même temps. Cette allure s’appelle l’amble. Quand une girafe part au galop, c’est assez fascinant : on a l’impression de voir un film au ralenti ! C’est doux, gracieux.

Nous sommes tranquillement en train de contourner les zèbres lorsque nous l’entendons : le grondement de la lionne qui appelle ses copines ! Vite, nous nous mettons à sa recherche. Nous nous retrouvons dans une zone d’arbustes secs sillonnée par de nombreuses pistes. Encore une fois, le grondement. Et soudain, je l’aperçois : elle marche lentement sur notre gauche. Nous la dépassons puis sortons un peu de la piste pour nous mettre sur son chemin. Elle arrive, s’arrête, gronde, repart, la tête basse. « Elle suit une piste » nous dit Sox. Il est 7h30. « C’est trop tard , les autres lionnes ne répondront pas. ». La lionne contourne la voiture. J’ai l’impression que je pourrais la toucher en tendant le bras. Je n’aurais jamais imaginé en voir une d’aussi près ! Elle a l’air toute tranquille comme ça, mais quand elle lève la tête et que je croise son regard, je ne rigole plus. Elle n’a rien d’un gros chat ! Ce serait tellement facile pour elle de sauter d’un bond dans la voiture ! Nous la laissons s’éloigner. En voyant le grand sourire qu’affiche Sox, je devine qu’il ne voit pas ça tous les jours.

Nous repartons en vadrouille et à peine une demi heure plus tard, nous tombons sur une troupe de lionnes et de jeunes mâles. C’est Michaël qui repère tout d’abord une lionne sur la droite. Sox s’amuse « Et vous en voyez d’autres ? ». Ah oui, juste 7 ou 8 allongés à l’ombre sur notre gauche ! Moralité : quand on voit un animal, la première chose à faire est de regarder autour si on n’en voit pas d’autres ! Les lionnes lèvent la tête à notre arrivée mais nous ne les intéressons pas longtemps. Un peu plus tard, elles s’agitent de nouveau, mais ce n’est plus dans notre direction qu’elles regardent. Elles hument l’air. Si quelque chose d’intéressant venait à passer près d’elles, elles pourraient prendre la peine de se lever.

Nous rentrons assez tôt ce matin et cela fait du bien de se poser au camp. Bien que nous fassions peu d’efforts physiques, il faut gérer les réveils de plus en plus matinaux et la chaleur. Être au camp avant le repas nous permet aussi de faire travailler les enfants (nous avons les cahiers Cléo de français). En début d’après midi, nous essayons de leur faire faire la sieste mais seul Mathis s’endort. Histoire de se rafraîchir un peu, je lance une grande lessive dans les 2 bacs qui nous servent de lavabos. Les enfants sont ravis de pouvoir mettre les mains (les bras) dans l’eau et de s’éclabousser un peu au passage. L’eau ressort marron, même après plusieurs rinçage. Mais les chaussettes n’ont jamais été aussi propres ! Pas très loin de nous, de l’autre côté du canal, des éléphants profitent eux aussi de la baignade.

Quand les éléphants nous font face en agitant les oreilles, c'est le signe qu'on les dérange et qu'il ne faut pas s'approcher, voire qu'il est temps de partir !

Nous repartons pour le safari de l’après midi. Tout près du camping, nous tombons sur les éléphants aperçu depuis le campement. Il y a un éléphanteau vraiment tout petit dans le groupe. En nous voyant arriver, la troupe s’éloigne au pas de course et 2 éléphantes viennent encadrer l’éléphanteau. Elles agitent leur oreilles en se tournant vers nous. Le message est très clair : il ne faut pas s’approcher ! Nous retournons à l’endroit où se trouvait la troupe de lions mais ils sont partis. Tant pis, nous allons nous poser pas loin d’un cours d’eau. Sox a fabriqué une balle avec du gros scotch noir et les enfants sont trop heureux de se défouler un peu en jouant au foot (jusque là ils utilisaient des bouses d’éléphants sèches mais elles ne résistaient pas longtemps !).

Nous repartons voir l’hippopotame mort et en apercevant 5 ou 6 voitures garées devant, nous devinons vite qu’il se passe quelque chose ! Les lions sont là, et manifestement, ils viennent de manger. La plupart sont allongés dans l’herbe en train se se lécher car ils ont la gueule toute rouge de sang. Un jeune lion est encore perché sur l’hippopotame. Lorsqu’il a fini, il s’avance pour descendre de l’hippo, mais celui-ci bascule sous son poids et le lion manque de se vautrer dans l’eau (voir photo plus bas). Les jeunes lions sont d’humeur joueuses et commencent à se chamailler. D’eux d’entre eux se poursuivent juste sous notre nez.

En observant la carcasse de l’hippo, je découvre qu’un crocodile est en train de tourner autour. Et soudain, il sort à moitié de l’eau pour attraper un bout de chair et tirer dessus. Les lions ont entendu. Une lionne se dresse et s’approchent de l’eau. Elle regarde, gronde (et cela n’a rien à voir avec le cri pour appeler les copines !). Puis lentement, elle entre dans l’eau. Les enfants ont très peur pour elle et n’arrêtent pas de répéter « Fais attention ! Reviens ! ».

Nous ne voyons plus le croco mais il doit être là car elle rugit à plusieurs reprise, nous faisant tous sursauter au passage. Elle a posé ses pattes avant sur la carcasse et sa queue fouette l’eau ! (« c’est bien » disent les enfants, « comme ça le croco ne peut pas l’attraper »). Les autres lions ont tourné la tête et observent mais ne viennent pas en renfort. Finalement, un jeunot s’approche, mais il arrive après la bataille, tout est redevenu calme. La lionne a montré à tous que l’hippo était à la meute, encore pour un moment. Même les vautours sont partis plus loin. Nous sommes très impressionnés par ce que nous avons vu. La lionne est bien la reine de la savane !

Fin du safari avec Sox et arrivée à Maun

Voici venu la fin du safari itinérant. Nous rangeons une dernière fois le camp et prenons la route pour Maun. Le trajet est encore l’occasion de croiser quelques animaux.

Pause pique nique sur le trajet. A côté d'une mare de boue et de ses éléphants.
Un hippotrague
Les feuilles commencent à pointer le bout de leur nez !
Notre campement au bord de l'eau
L'après midi, nous travaillons à l'ombre
Pause lessive bienvenue avec cette chaleur
Sox a aussi fait sa lessive !
Une petite partie de foot ? Vive les cacas d'éléphants
Les eaux sont remplies de nénuphars
De l'autre côté du cours d'eau, des éléphants viennent faire trempette
8h, les lionnes et les jeunes mâles sont déjà couchés à l'ombre.
Les lionnes relèvent toutes la tête lorsque les 2 hypotragues passent au loin mais elles ne se lèvent pas
Une mangouste rayée
La journée, l'hippopotame sort rarement de l'eau. Il craint trop le soleil. Le soir, il sort manger.
Quand on voit les dent, on comprend sans peine qu'il puisse tuer facilement un autre animal
L'hippopotame mort tel que nous l'avons vu le premier matin
Les gnous et les zèbres s'entendent bien car ils se complètent (les uns trouvent l'eau, les autres entendent et voient très bien les prédateur). Mais parfois, un gnou vient semer la panique au milieu des zèbres !
Les oiseaux qui mangent les tiques sur les zèbres (mais aussi girafes, voir ci dessous, gnous etc) ne sont pas aussi sympathiques qu'on pourrait le croire. Ils n'hésitent pas à se nourrir directement du sang des animaux en picorant les blessures, ce qui empèchent celles-ci de cicatriser
Les girafes aux taches foncées sont des mâles
Les jeunes zèbres ont des poils beaucoup plus long que les adultes
L'éléphant s'asperge d'eau ou de boue pour se protéger du soleil
L'oie égyptienne (ou ouette d'égypte). Elle doit son nom à son magnifique maquillage des yeux !
En nous voyant, les femelles sont vite venues s'interposer entre le bébé et nous et tout le groupe a filé en vitesse.
Nous arrivons vers l'hippopotame mort alors que les lionnes viennent de finir leur repas.
La lionne après un festin d'hippopotame !
Les crocodiles pensent que leur tour de manger est enfin venu ! Mais ils se trompent !!!
L'orage approche
L'hippopotame survivant se promène à la tombée du jour
Retour de nuit au campement
Lever de soleil pour notre dernier jour de safari
Un papa se promène avec ses petits

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