Encore un réveil matinal, car nous avons RdV à 7h à l’aéroport de Maun pour un vol panoramique d’une heure au dessus du delta de l’Okavango.
Michaël et moi avons beaucoup apprécié ce vol, les enfants un peu moins ! Il faisait très chaud dans le petit avion et ils étaient assis un peu trop bas. Ils sont redescendus de l’avion barbouillés, en jurant que plus jamais ils ne remonteraient dans un avion pour tourner en rond !
Mis a part ça, les paysages vus du ciel étaient très beaux, en particulier les chenaux qui serpentaient dans la brousse avec leurs bancs de sable clair. Le niveau de l’eau est très bas à cette période de l’année. Des sentiers sillonnent les herbes jaunes de la savane et finissent par converger vers les points d’eau. Nous n’avions pas du tout cette vision de choses depuis la terre ferme.
Les animaux eux même sont bien visibles. Seul inconvénient de l’avion : impossible de s’arrêter pour observer. Dans un petit chenal, j’aperçois un hippopotame qui avance. Dans peu de temps, il va tomber sur des éléphants. Que va-t-il se passer ? Je me tords le cou, mais nous sommes déjà loin …
Un couple de français rencontré plus tard dans le voyage fera ce vol panoramique en hélicoptère. Du coup, ils ont pu descendre plus près des animaux et voler en stationnaire aux endroits intéressants.
Récupération de notre nouvelle maison pour les 4 semaines à venir !
Nous récupérons notre 4×4 en fin de matinée. 2h de briefing, qui porte aussi bien sur le montage/pliage des tentes que sur l’utilisation du cric en cas de crevaison et la conduite en mode 4×4. Il faudra notamment adapter la pression des pneus à l’état de la route (bitume, cailloux, sable …). La conduite se fait à gauche, aussi bien au Botswana qu’en Namibie. Nous voici partis pour 4 semaines.
Le 4×4 comporte un petit frigo, 2 camping gaz et du matériel de cuisine assez basique. Passage au supermarché où nous faisons le plein de pâtes, riz, tomates, concombres, fromage jaune, yogourts et pommes. Nous faisons aussi un gros stock d’eau en bidon de 5L (le 4×4 dispose également d’un réservoir de 60L d’eau qui nous servira pour la cuisine, la vaisselle, la toilette). Les menus vont être assez simples et peu variés !
Un grand classique des voyageurs en camping consiste à faire un feu le soir pour faire cuire la viande. Le brai (qui désigne l’emplacement pour faire le BBQ) est un équipement de base des camping. L’élevage tient une place importante dans l’économie locale (et dans l’identité culturelle du pays). Nous avons donc aussi acheté du steak et des saucisses de bœuf. Mais faire un feu pour faire cuire la viande va s’avérer plus compliqué que prévu et peu adapté à notre routine (à savoir : manger avant la nuit, se coucher tôt et se lever tôt).
Le boteti river camp
Pour notre première destination, nous commençons en douceur. Direction le camping au bord de la rivière botéti du parc national de Makgadikgadi. La route est bitumée presque jusqu’au bout. Il faut néanmoins la partager avec les ânes, vaches, chèvres, chevaux qui vivent en liberté et ont tendance à trouver que l’herbe est plus verte de l’autre côté de la route. Nous devons souvent ralentir, voir nous arrêter pour les laisser passer. Comme tout bon touriste qui conduit pour la première fois en Afrique, nous prenons les troupeaux en photos. Une semaine plus tard, en vieux routard, c’est ainsi que nous reconnaîtrons les nouveaux vacanciers sur les routes !
Le camping du Boteti River Camp, c’est l’agence de voyage qui nous l’a réservé. Nous ne sommes donc pas encore totalement dans l’improvisation. C’est un camp géré par la communauté locale, qui s’occupe aussi du bac sur la rivière qui permet de rejoindre le parc de Makgadikgadi. Les emplacement sont immenses, avec un point d’eau et un brai. Ils sont bien espacés les uns des autres par la végétation (des arbustes aux terribles épines). Il y a aussi quelques bougainvilliers et frangipaniers (ma fleur préférée). Et une piscine bien froide (les douches aussi, malheureusement).
La nuit tombe tôt, vers 18h30, et manger à la lumière des frontales ou du néon branché sur la batterie de la voiture est un enfer. Des nuée d’insectes, du minuscule moustique au gros papillon de nuit, viennent tourbillonner autour de nous et s’échouer dans nos assiettes. Le BBQ est reporté au lendemain et nous filons dans nos tentes.
Nous avons décidé de souffler un peu et décalé d’une demi journée le safari prévu le lendemain matin. Nous avons été bien inspiré car un énorme orage éclate au dessus de nos têtes pendants la nuit. Le fracas du tonnerre est hallucinant (mais ne réveille pas pour autant les enfants). A 6h du matin, il pleut toujours. Nous entendons nos voisins (français) qui s’équipent avec leur K-way pour la journée de safari. Pensées compatissantes ! Nos chaises sont trempées et le bois pour le feu aussi. Léa déprime : faire un feu, c’était son rêve !