Central Kalahari, la suite !

Pour être prêts au point d’eau au lever du soleil, il faut se lever 45 minutes avant. On a beau être motivé, ça pique un peu !

Nous plions notre tente puis allons réveiller les enfants, qui vont s’installer, les yeux à demi ouverts, dans la voiture avec leurs boîtes de céréales.

Au point d’eau, il n’y a toujours rien ! Mais cette fois ci, nous ne restons pas à attendre et nous partons explorer les chemins. La piste traverse une grande étendue de hautes herbes jaunes, lumineuses dans la lumière du soleil levant. C’est l’heure des herbivores : des dizaines de springboks, d’oryx broutent tranquillement sans se soucier de nous. De jeunes mâles se bagarrent en plein milieu de la piste. Des girafes passent prudemment sur le côté. Le coin semble si paisible que nous décidons de rester là, en plein milieu de la piste, pour le petit déjeuner. Il est 7h, la température est délicieuse. Nous sortons tous nous dégourdir les jambes, observer les empreintes dans le sable, admirer les animaux. Un vrai moment de bonheur !

Nous repartons en direction de deception valley. C’est l’endroit le plus connu du parc et nous y croisons quelques véhicules. La piste n’est faite que pour une voiture. Il faut donc se décaler sur le côté lorsqu’on croise un autre véhicule. Alors que nous échangeons quelques mots avec un autre conducteur, la voiture qui est derrière nous, nous double de l’autre côté et part à toute vitesse. Une deuxième voiture se décale au niveau de Michael : la conductrice nous explique qu’ils sont pressés car son mari s’est fait piquer par un scorpion et ils quittent le parc en urgence pour le faire soigner. Mince, ça arrive vraiment alors ?

Nous roulerons encore beaucoup ce jour là mais nous ne croiserons plus qu’une seule voiture en milieu d’après midi. Nous faisons par contre de belles rencontres animalières :

– de drôles de petits écureuils qui vivent en bandes et ont des terriers un peu partout,

– des oryx qui adorent partir au galop dès qu’ils nous aperçoivent,

– un chat sauvage ! Je l’aperçois traverser la piste et se cacher dans les hautes herbes. Il a vraiment l’allure d’un chat domestique. Sauf que celui-ci partage son territoire avec des lions, des léopards, des hyènes etc …

– des empreintes de félin sur la piste. Lequel ? Pas un lion en tout cas, c’est trop petit. Mais cela permet de remotiver un peu les enfants qui ont du mal à se concentrer longtemps,

– et … un lion ! Celui-ci était inratable. Pour faire sa sieste, il a choisi un arbre au bord de la piste. Il est vrai qu’il ne doit pas être souvent dérangé car nous sommes maintenant en direction du sud et cette partie du parc est moins visitée. Le lion relève sa tête à notre approche. Après quelques photos, nous décidons de nous approcher un peu plus, comme le faisait Sox à Savuti. Mais ce lion ne semble pas trop apprécier notre présence et il s’assoit sur son derrière en nous fixant ! Cela ne donne pas du tout envie de rire !!!

Il fait encore plus chaud qu’hier, probablement plus de 40°C. Les animaux se tiennent le plus possible à l’ombre. Il suffit de scruter sous les arbustes au bord de la piste pour débusquer des chacals. Nous voyons bien qu’ils aimeraient fuir loin de nous mais l’ombre est trop précieuse. Nous passons vite pour ne pas trop les déranger. Les animaux s’économisent. Seuls les oryx n’hésitent pas à partir au galop, même en plein soleil. On dirait qu’ils adorent vraiment galoper !

Nous arrivons au point d’eau de Lethiahau et découvrons qu’il n’est plus fonctionnel. Il reste un peu de boue au fond d’un trou mais pas une goutte d’eau. Grosse déception !

Le seul et unique emplacement de camping ne comporte aucune installation. Il y a juste la nature et nous ! Mic en profite pour faire voler le drone et aller visiter les épineux des alentours !!! Le sol est composé d’une couche de poussière très fine. Au bout d’une heure, les garçons ressortent complètement noirs : douche obligatoire avant de remonter dans la voiture ! Nous accrochons la douche solaire à un arbre. Elle est au soleil depuis notre arrivée. Mais mauvaise surprise, l’eau est brûlante. Impossible de se laver directement avec ! Mais cela nous fait un point d’eau chaude pour la bassine : pour se laver, faire la vaisselle et même un peu de lessive.

Le soir, nous repartons rouler un peu. La piste alterne des passages dans des zones de savane et d’autre dans des haies d’épineux. Un arbre a été déraciné par un éléphant et barre la piste ! Heureusement qu’il se trouve dans une zone de savane. Cela permet de le contourner facilement.

Comme tous les soirs, il y a des oiseaux qui se promènent dans la savane. 4 gros oiseaux s’observent fréquemment au sol :

– Le plus rigolo a une crête qui ressemble à une coiffe d’indien. Il griffe le sol de ses longues pattes à la recherche de nourriture. Il s’agit d’un messager sagittaire.

– le soir ou le matin, il y a toujours des koris qui se promènent (outarde kori plus exactement). Le kori est l’oiseau volant le plus lourd du monde. Il a un long cou avec des plumes bouffantes. Il ne s’envole que si on passe trop prêt de lui et atterrit vraiment comme une pierre !

– Le Outarde Korhaan : le mâle est très visible à cause de ses couleurs assez voyantes dans les herbes de la savane mais aussi parce qu’il est extrêmement bruyant ! Il est impressionnant au décollage car il part presque à la verticale en se propulsant avec ses pattes comme sur un ressort. Une bonne technique pour échapper aux prédateurs.

– Et bien sur, il y a les autruches : elles se voient de très loin. Un point noir à l’horizon ? C’est une autruche ! Elles ne se laissent pas trop approcher et partent facilement en courant. Nous apercevons parfois des couples avec des petits. Il y en a en général 6 à 8 et sont minuscules à côté de leurs parents !

Nous restons un long moment à observer un bébé springbok. Il fait partie d’un petit groupe de 5 adultes et va téter sa mère de temps en temps. Nous ne sommes pas les seuls intéressés : un chat sauvage est tapi dans les hautes herbes, à proximité d’une zone broussailleuse. Il nous regarde brièvement, puis se concentre de nouveau sur le bébé springbok. Le groupe ne semble pas l’avoir remarqué. Attention !!!!!!

Les girafes sont de grandes timides et prennent toujours le temps de bien observer ce qu'il se passe avant de bouger. Ces 3 là, nous les avons croisées plusieurs fois avant de nous arrêter car nous avons tourné en rond dans le coin sur différentes pistes
Cette antilope qui ressemble un peu à une vache quand elle marche et à un cheval quand elle court s'appelle un tsessebe
Les springboks se dispersent un peu parout. On se demande ce qu'elle peuvent manger dans ces herbes toutes jaunes
Les oryx broutent plus loin. Leurs cornes semblent encore plus longues lorsqu'ils se tiennent ainsi, la tête en bas
C'est reparti ! Les animaux aiment bien marcher sur la piste car c'est beaucoup plus facile. On peut donc y voir beaucoup d'empreintes.
Madame koudou !
Des oryx avec leurs petits
Les oryx partent au galop lorsque l'on s'approche. On a l'impression que c'est plus par jeu que par peur
Le chat sauvage !
La savane ! Ces étendues d'herbes jaunes cachent peut être les léopards et guépards que nous cherchons tant !!!
Cela commence à verdir ! Ces épines sont hallucinantes. Nous nous en sommes plantés dans les sandales et elles traversent les semelles sans difficulté !
Notre deuxième lion dormait sous un arbre au bord de la piste !
Après le pique nique (pris un peu plus loin), nous sommes revenus voir le lion. Il était toujours là, de l'autre côté de l'arbre
Le messager sagittaire
Le chacal, dérangé pendant sa sieste sous les arbres
Même sans feuille, les arbres forment une ombre dense grâce à l'enchevêtrement des branches et des épines. Parfait pour le chacal caché dessous !
Le mal est noir, la femelle brune.
Les petites autruches doivent courir vite pour suivre les parents !
Un bébé spingbok : pour se cacher, il reste couché au sol sans bouger, en essayant de planquer ses immenses oreilles.
Ce chat sauvage nous regarde un instant, puis se reconcentre sur le bébé springbok
Le kori, plus lourd oiseau volant du monde
Le Outarde Korhaan, très bruyant, pour attirer les femelles

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