Au pays de la canne à sucre

Aujourd’hui, nous découvrons un nouveau paysage de la Colombie : la plaine et les routes droites ! Cela fait tout drôle ! 

Nous passons à proximité de Cali mais ne nous y arrêtons pas. Nous laissons également sur notre gauche la route qui mène à Buenaventura et le Pacifique, le plus grand port colombien et la porte d’entrée pour rejoindre le Chocó. Encore un autre monde. Une autre fois, j’espère. La Colombie n’a pas fini de nous faire rêver.

Les plaines que nous traversons à toute vitesse (80 km/h, wahouuu !) sont le paradis de la canne à sucre. Les plantations s’étendent à perte de vue. Rien à voir avec les petites exploitations et les fabriques artisanales de panela aperçues à San Agustin. Du coup, nous nous attendons à trouver une production industrielle, avec des usines et une exploitation mécanisée dans les champs. Il y en a, effectivement, mais pas partout.

Sur la route, nous côtoyons des convois immenses de transport de canne à sucre. Les camions tirent des remorques accrochées à la queue leu leu. Le plus grand que nous rencontrons tire 5 remorques. A l’arrière de ces convois, très justement nommés « tren cañero », un panneau présente des excuses aux automobilistes pour la gène occasionnée. C’est très colombien comme pratique !

Mais à côté des camions, cohabite un autre monde. Nous longeons des parcelles où la canne est toujours coupée à la machette et transportée dans des charrettes tirées par des chevaux. La tâche de ces hommes paraient tout simplement impossible tellement les champs sont immenses. Eux même paraissent tout petits à côté des grandes tiges de canne à sucre. Et ça n’en a pas l’air, mais c’est aussi sacrément lourd, une tige fraîchement coupée ! 

Le musée de la câne à sucre :

P‌our rester dans la thématique de la canne à sucre, nous quittons notre voie rapide toute droite pour aller visiter le musée de la canne à sucre. Le site est complètement paumé dans la campagne et il n’y a que 2 voitures sur le parking ombragé. L’endroit est parfait pour pique niquer avant la visite (et écouler un peu de nos produits frais achetées à Silvia). En rejoignant la plaine, nous avons aussi gagné quelques degrés, et ça fait du bien de sortir short et sandales. Les enfants s’installent sous l’arbre sur leurs réhausseurs pour manger. Soudain Mathis pousse un cri. Une bête volante noire (que nous ne retrouverons pas) est « tombé » de l’arbre et l’a piqué au cou. Ca gonfle vite puis la douleur s’estompe. Par précaution, nous nous écartons de l’arbre. 

A l’accueil, on nous laisse le choix : nous pouvons avoir un guide pour la visite, mais il faudra garder le masque tout le temps. Ou bien nous visitons tout seul, avec un petit livret explicatif et nous pouvons respirer librement. En Colombie, il n’y a pas beaucoup de contraintes liées au Covid. Nous avons mis le masque en ville à Bogota mais ailleurs, cela se limite aux lieux fermés type musées et supermarchés. Et c’est bien suffisant. Tant pis pour le guide.

La première partie de la visite consiste à suivre un petit chemin qui serpente dans un magnifique parc. On pourrait se croire en Martinique, dans les  jardins des grands producteurs de rhum. Le circuit permet de découvrir l’évolution des moulins de canne à sucre. Et entre chaque type de moulin, de profiter des belles fleurs exotiques qui s’épanouissent un peu partout.

Les premiers moulins sont très basiques et ne devaient pas être très efficace. Sur la photo ci dessus, il s’agit juste de presser la tige avec le levier. Sur la photo ci-dessous, il y a 2 rouleaux qui sont manoeuvrés à la main. La canne est glissée au milieu.

A la fin du parcours, nous pouvons visiter une maison coloniale. Elle est bien conservée et meublée de tout un tas d’objets qui suscitent la curiosité des enfants. Une guide qui attend ses touristes nous donne volontiers quelques explications. Finalement, c’était peut être pas mal de faire la visite guidée ! 

Il est temps de reprendre la route. Notre objectif est de dormir ce soir à Buenavista, un petit village perché sur une bute !

 La Colombie est un grand pays producteur de café et les possibilités de visite d’une finca de café sont innombrables. Parmi les différentes adresses conseillées par le Lonely, nous avons choisi Buenavista pour notre pause café. Un peu par hasard, un peu pour faire une étape sur la route avant Salento.

Après les paysages plats et monotones de la canne à sucre, je suis ravie de retrouver une route qui tournicote en montant. Comme souvent, nous finissons la route de nuit et nos phares n’éclairent pas très loin. Nous découvrirons le paysage demain. Le principal, c’est que nous trouvons facilement notre logement réservé sur booking une heure plus tôt. Nous avons 2 chambres : l’une est sous l’appartement des proprio, l’autre dans une ruelle voisine, 100 m plus loin. Papy prend les enfants avec lui, ce soir, nous serons tranquilles !  Merci papy !

On se sent un peu petit au milieu des camions !
En route vers le musée
Ici, on peut utiliser des animaux pour faire tourner le moulin
Sous les marmites, un feu afin de faire évaporer l'eau contenu dans le jus de canne à sucre
Arbre du voyageur
Rose de porcelaine
De la "barbe de vieux" recouvre les arbres

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