La nuit a été un peu agitée. Michaël a du donner son duvet à un des enfants (pas de nom !) et il a fini la nuit enveloppé dans 3 sacs à viande. Autant dire qu’il a eu très froid !
Nous plions tranquillement le matériel tandis que des gens viennent faire le plein d’eau au robinet à côté de nous. D’après l’homme qui nous a accueilli hier soir « elle n’est pas très bonne mais les gens la boivent. » Qu’est ce qu’on fait avec ça ??? Nous partons alors qu’un camion vient livrer des colis : dans ce soin paumé, ça fait un peu bizarre ! Est ce qu’on aurait pu se faire livrer du comté et du morbier ?
L’étape du jour est assez courte : elle va se faire en grande partie sur des pistes en terre sur la digue. Il fait toujours très beau mais cette fois-ci, il y a du vent d’Est (donc de face) qui ne nous aide pas à avancer. En général, la piste est plus roulante au bas de la digue que sur la digue elle-même. Nous y perdons côté vue mais nous y gagnons quand même de précieux kilomètres-heure ! Pour motiver les enfants, nous jouons à estimer à quelle distance se trouve le pont ou la maison que l’on aperçoit devant nous. Ça les aide à mieux se rendre compte des distances et ça fait passer les km.
Nous nous arrêtons pour faire des courses à Kovin et nous tombons sur une sorte de mini cafétéria. Nous prenons tout un tas de choses à emporter. Le seul problème dans ce cas là, ce sont les emballages. Nous en générons beaucoup côté nourriture, surtout avec la charcuterie.
Nous nous installons dans le parc d’un restaurant, sur une bute qui correspond au sommet d’une ancienne forteresse. Une chienne vient nous tenir compagnie. Baptisée « Timide » par les enfants du fait de son comportement craintif, elle est renommée « Gourmande » une fois qu’elle a flairé notre bon repas !
Le Danube serpente sous nos yeux depuis Belgrade jusqu’à la Roumanie/Bulgarie : c’est une reproduction en béton qui était probablement prévue pour être en eau mais qui est à sec maintenant. L’idée est intéressante. Nous marchons donc dans le Danube jusqu’aux gorges et aux portes de fer. Cela nous permet de visualiser nos prochaines étapes.
En contrebas de l’ancienne forteresse se trouve une marina où nous espérons pouvoir refaire le plein d’eau. C’est uniquement par précaution car nous en avons assez pour toute la journée. Mais nous ne trouvons rien et reprenons la route sur la digue.
En Serbie, dans les villages et à la campagne, les chiens sont en liberté. Nous nous faisons régulièrement courser par des chiens de toutes tailles (mais en général, ils ne sont pas très grand). Michaël et Léa ne sont pas très rassurés, même si je leur répète qu’ils se contentent d’aboyer et n’ont jamais fait mine d’essayer de nous mordre les mollets. D’ailleurs, ils aboient en général uniquement après le premier vélo. Ensuite ils s’arrêtent et regardent passer les 2 autres (considérant peut être qu’ils ont fait leur boulot et que c’est quand même bien fatiguant de courir après un vélo). Mic se tient quand même toujours prêt à dégainer un bidon d’eau pour les asperger s’ils s’approchent trop près.
Malgré la musique, nous avons du mal à motiver les enfants et quand à 16h, nous tombons sur un panneau qui indique un camping à 100 m, nous décidons de nous y arrêter pour profiter de la fin de l’après midi. C’est plus un bar/plage au bord du Danube qu’un camping. Disons qu’il y a un grand terrain où l’on peut mettre des tentes et des toilettes à la turc juste à côté (si on veut se doucher il y a le Danube ou la douche dans la maison du propriétaire des lieux).
L’endroit est quasiment désert. Il y a juste un couple qui boit un verre face au fleuve et vient dire au revoir au propriétaire alors que nous sommes en train de régler la nuit. Ils nous parlent en français, et pour cause, ils vivent à Valence ! Ils sont venus en France pour y trouver du travail et y ont fait leur vie. Maintenant qu’ils sont à la retraite, ils passent l’hiver à Valence (leur maison en Serbie n’a pas le chauffage) et reviennent ici de mars à septembre. Comme la météo est excellente pour l’instant, ils ne sont pas pressés de rentrer.
Les enfants ont été optimistes et ont sorti les maillots de bain. Mais avec le vent, ils se contentent de patauger dans le Danube. Voir la vidéo en bas de l’article pour l’ambiance musicale car nous avons la musique aujourd’hui !
Moritz, un cycliste allemand (pedalthedream) arrive alors que nous lançons la popote. Il s’installe rapidement et vient s’assoir à table avec nous. Il est parti de Hambourg, a rejoint Istanbul en passant par l’Italie et la Grèce et il remonte maintenant le Danube pour retourner à Hambourg.
Malgré le vent, nous n’échappons pas aux moustiques le soir et nous filons dans les tentes. Grâce à la nuit qui tombe tôt maintenant, nous nous couchons de bonne heure (et puis demain, il faudra rajouter les 12 km qu’on n’a pas fait aujourd’hui !).