Finalement, on s’en sort plutôt bien jusqu’à Neiva. Nous passons régulièrement des péages et j’en profite pour vérifier avec la caissière que nous sommes sur la bonne route. Nous essuyons quelques averses. A chaque fois, les motards s’arrêtent sur le bas côté. La plupart ont des ponchos imperméables dans leur sacs et ils repartent avec le poncho qui vole au vent. Les autres s’abritent sous les arbres. Quand la pluie s’arrête, il fait très chaud dehors, avec un fort taux d’humidité, qui explique la végétation luxuriante qui nous entoure.
La nuit tombe à 18h30 alors que nous sommes encore loin du but. Michael a 1h d’avance sur nous (il a fait une pause pique-nique express pour ne pas arriver trop tard) et nous appelle une première fois depuis Neiva, puis de Villavieja où je lui demande de nous attendre (pour que les appels marchent, il faut que nous ayons tous les 2 du réseau, ce qui est loin d’être évident, sachant que nous sommes en hors forfait).
Après Neiva, il y a beaucoup moins de circulation mais la route devient mauvaise avec de gros nids de poule, voire d’autruche. Entre les trous à surveiller, la nuit et la fatigue, je rate un énorme panneau à gauche pour Villavieja et nous nous retrouvons 30 minutes plus tard dans un village très mignon et très animé (mais pas le bon !). L’air est doux, c’est samedi soir : les gens ont sorti les sièges pour s’asseoir sous les arbres, en famille ou entre amis. Sur la place de village et aux terrasses des cafés, il y a pleins de jeunes accoudés sur leurs motos. Persuadés d’être à Villavieja (ici, les panneaux à l’entrée des villages sont en option semble-t-il), nous cherchons Michael partout, jusqu’à ce que nous réalisions que nous sommes au mauvais endroit ! Re-coup de fil (cette petite plaisanterie nous coûtera au final 80 euros de hors forfait à nous deux, à presque 3€/minutes en appel comme en réception), demi tour, re-nids de poules, re-1h30 de route et à 22h nous arrivons enfin à Villavieja.
Michael nous attend à l’entrée du village. Les garçons dorment tranquillement à l’arrière. Encore 1/2 heure de route en terre et nous sommes enfin arrivés à notre hospedaje « Casa de campo los cactus ». Nous sommes censés être dans le désert mais j’ai juste vaguement distingué la silhouette de grands cactus. Ce sera la surprise demain matin !!! En tout cas, 10h30 de route, dont 4h de nuit, pour ne faire que 350km ! …. plus jamais !