El desierto de Tatacoa

Récupération des voitures de location

Nous avons finalement pris 2 petites voitures (VW GOL) car c’est beaucoup moins cher qu’une voiture dans laquelle nous pourrions rentrer à 6 avec toutes nos affaires. Du coup, Michael et moi sommes les conducteurs et Michel est remplaçant pour chaque voiture. A l’agence, ils font 2 empreintes bancaires pour chaque voiture : la première, classique, sert à prélever de l’argent en cas de dommages ou vol de la voiture (franchise à 350 euros), la deuxième sert à prélever de l’argent en cas de contravention. C’est bien la première fois que nous voyons ce deuxième dispositif. Cela signifie-t-il qu’il y a beaucoup de contrôles en Colombie ??? En une semaine en Afrique du sud, on s’était fait flasher 2 fois, alors on va faire plus attention ici !

Autre chose importante à savoir : les grandes villes de Colombie ont mis en place un système pour limiter la circulation en semaine. Cela s’appelle Pico et Plaqua : les jours pairs, seules les voitures avec plaque minéralogique impaire circulent, et les jours impairs, c’est l’inverse. Pour Bogota, nous avons une dérogation durant toute la durée de la location mais il faudra faire attention si nous passons dans d’autres grandes villes. Le chauffeur qui nous amené à l’agence nous expliquait en chemin qu’il n’avait pas pu travailler hier et donc qu’il fallait qu’il travaille 2 fois plus aujourd’hui.

Devant, c'est Mic !

Première expérience de conduite en Colombie

Le temps de faire toutes les formalités, nous sommes de retour au Cranky croc à midi. Mic prend les garçons, et moi, Lea et papy. Nous partons en vitesse en se disant qu’on pourra manger sur la route. Sauf qu’on se retrouve dans un énorme embouteillage, avec des motos qui remontent les files de tous les côtés. Nouveauté : les numéros de plaque figurent à l’arrière des casques. 2h plus tard, nous sommes enfin sorti de la ville mais j’ai perdu Michaël et du coup ma connexion internet car c’est lui qui a le téléphone avec la carte SIM colombienne. Quand on n’est pas trop loin l’un de l’autre, je capte le point mobile du téléphone et cela me permet d’avoir Waze et aussi de nous appeler par Whatshap. Mais là, je n’ai plus rien ! Et je n’ai pas non plus la carte routière qui s’est retrouvée dans sa voiture quand nous avons chargé les sacs en vitesse tout à l’heure. Il va falloir faire avec les quelques panneaux de signalisation qui existent et ma vague connaissance de l’itinéraire !

On a perdu les autres, mais ce n'est pas une raison pour se laisser abattre !

Finalement, on s’en sort plutôt bien jusqu’à Neiva. Nous passons régulièrement des péages et j’en profite pour vérifier avec la caissière que nous sommes sur la bonne route. Nous essuyons quelques averses. A chaque fois, les motards s’arrêtent sur le bas côté. La plupart ont des ponchos imperméables dans leur sacs et ils repartent avec le poncho qui vole au vent. Les autres s’abritent sous les arbres. Quand la pluie s’arrête, il fait très chaud dehors, avec un fort taux d’humidité, qui explique la végétation luxuriante qui nous entoure.

La nuit tombe à 18h30 alors que nous sommes encore loin du but. Michael a 1h d’avance sur nous (il a fait une pause pique-nique express pour ne pas arriver trop tard) et nous appelle une première fois depuis Neiva, puis de Villavieja où je lui demande de nous attendre (pour que les appels marchent, il faut que nous ayons tous les 2 du réseau, ce qui est loin d’être évident, sachant que nous sommes en hors forfait).

Après Neiva, il y a beaucoup moins de circulation mais la route devient mauvaise avec de gros nids de poule, voire d’autruche. Entre les trous à surveiller, la nuit et la fatigue, je rate un énorme panneau à gauche pour Villavieja et nous nous retrouvons 30 minutes plus tard dans un village très mignon et très animé (mais pas le bon !). L’air est doux, c’est samedi soir : les gens ont sorti les sièges pour s’asseoir sous les arbres, en famille ou entre amis. Sur la place de village et aux terrasses des cafés, il y a pleins de jeunes accoudés sur leurs motos. Persuadés d’être à Villavieja (ici, les panneaux à l’entrée des villages sont en option semble-t-il), nous cherchons Michael partout, jusqu’à ce que nous réalisions que nous sommes au mauvais endroit ! Re-coup de fil (cette petite plaisanterie nous coûtera au final 80 euros de hors forfait à nous deux, à presque 3€/minutes en appel comme en réception), demi tour, re-nids de poules, re-1h30 de route et à 22h nous arrivons enfin à Villavieja.

Michael nous attend à l’entrée du village. Les garçons dorment tranquillement à l’arrière. Encore 1/2 heure de route en terre et nous sommes enfin arrivés à notre hospedaje « Casa de campo los cactus ». Nous sommes censés être dans le désert mais j’ai juste vaguement distingué la silhouette de grands cactus. Ce sera la surprise demain matin !!! En tout cas, 10h30 de route, dont 4h de nuit, pour ne faire que 350km ! …. plus jamais !

El desierto de Tatacoa : le désert rouge

Notre hospedaje est très sympa, avec plein de fleurs partout et un perroquet qui se charge de réveiller tout le monde dès 6h du matin. Tout autour de la maison principale, il y a des hamacs pour se reposer quand il fait vraiment trop chaud (mais pas la nuit, à cause des moustiques). Nous avons une grande chambre pour 6 dans une cabane en bouteille en plastique à côté de la grande maison. Une petite voix s’élève : « Maman, c’est normal si je suis dans un piège ??? » C’est Mathis qui vient de se réveiller et qui découvre la moustiquaire autour de son lit !

Nous finissons le petit déjeuner lorsque le petit fils des propriétaires arrive : il est guide et nous nous mettons d’accord avec lui sur le programme de la journée. Ce sera : désert rouge ce matin, repas, sieste, piscine, désert gris et enfin, observation des étoiles (et oui, dans le désert, cela s’y prête plutôt bien).

Le désert rouge est tout près : nous découvrons de jolis paysages rouge/gris dès que nous franchissons le portail. Incroyable, hier de nuit, on ne se doutait pas qu’il y avait tout ça autour de nous. Mais quand on arrive au désert rouge de Tatacoa, c’est un émerveillement. Nous surplombons la zone et cela permet de voir à perte de vue le labyrinthe des formations rocheuses.

Petit rectificatif : ce n’est pas un désert, c’est une forêt sèche. C’est pourquoi on y voit quand même de la végétation. Les petits cactus ronds attirent vite notre attention car ils ont de jolies fleurs et de drôles de bosses roses fushia avec une petite queue. « Tu peux tirer dessus » me dit notre guide. Avec précaution, je tire sur la tige, m’attendant à un peu de résistance. Mais une sorte de petit fruit en forme de piment vient aussitôt, comme s’il était simplement posé dans un cocon de coton. Ce petit fruit est comestible et c’est une sorte de pitaya miniature. Ces cactus donnent des fruits toute l’année, environ toutes les 2 semaines ! Comme c’est bon et qu’il y en a partout, nous en croquons tout le long du circuit.

Nous descendons dans le labyrinthe. C’est amusant de se promener dans les petits chemins qui serpentent au fond, mais il fait déjà très chaud. Retour sur les hauteurs, direction une buvette pour se reposer à l’ombre, boire un jus frais et goûter au fromage de chèvre local. Puis nouveau circuit dans le désert rouge. Alors que je traque les oiseaux avec mon appareil photo, j’en surprend un en train de s’attaquer à un petit nid d’abeilles sauvages pour manger le miel. Il n’a pas l’air de craindre les piqûres.

Enfin, nous ressortons du désert à midi. Quel bonheur la douche froide au retour à la chambre !

La piscine et le désert gris :

Il y a de nombreux bassins dit « naturels » dans le coin. En réalité, la seule chose de naturelle est l’eau qui y coule qui est pompée dans le sous sol. Une de ces piscines se trouvent dans un cadre magnifique, en plein désert gris mais comme nous sommes dimanche, elle est pleine à craquer de locaux. Du coup, notre guide nous emmène à un autre endroit presque désert où nous profitons de 3 bassins. Les enfants sont fans et auraient pu faire trempette jusqu’à la nuit mais nous avons encore le désert gris à découvrir.

Plus petit que le rouge, et moins spectaculaire, il vaut tout de même le détour. Le sable gris a formé comme d’immenses draperies sur plusieurs mètres de haut. Notre guide adore s’improviser photographe et a pleins d’endroits où il nous fait poser tous les 6.

 

Nous repartons du site au moment où la piscine ferme et où la nuit tombe. Sur le petit chemin de terre, c’est vite l’embouteillage. La route étant très cabossée, certains roulent extrêmement lentement pour ne pas abîmer leur voiture. Du coup les autres doublent n’importe comment. Il faut y rajouter des motos dans tous les sens, des piétons sur le bas côté, des cavaliers de retour de balade et biensûr aucun éclairage. Qui aurait cru qu’on puisse avoir un tel bazar dans un coin aussi désertique !!!! Pour circuler entre les déserts, nous nous sommes entassés tous les 6 dans la même voiture tandis que notre guide est en moto. Assez vite, nous le perdons de vue. Dans la nuit, nous passons devant notre hospedaje sans la voir, trop concentrés à trouver une bonne occasion de doubler le véhicule qui nous précède, puis arrivons aux sites des observatoires. Il y en a 3 mais nous ne savons dans lequel il voulait nous emmener. Finalement, nous retombons sur lui un peu plus loin. Le pauvre était tout paniqué de nous avoir perdu.

Observation des étoiles : peut mieux faire

La nuit est bien dégagée et tout le monde est super content d’aller observer les étoiles. Malheureusement, nous ressortons un peu déçus de cette soirée. Les 2 télescopes disponibles ne sont presque pas utilisés. Avec l’un nous regardons Jupiter (qui se résume à une grosse tache blanche avec ses 3 petites lunes) et avec l’autre la nébuleuse d’Orion. Puis notre astronome passe le reste de la soirée a nous désigner les constellations avec son pointeur. Ce n’est pas inintéressant mais ce n’est pas ce que nous étions venus chercher. Et la façon de faire, un peu en mode spectacle, ne nous séduit pas vraiment. Les enfants sont encore plus déçus que nous car ils ne comprennent rien et sont assommés par le flot de paroles (et nous aussi finalement). Bref, pour ce coup là, nous aurions mieux de suivre les conseils du Lonely planet plutôt que ceux du guide, qui nous avait conseillé cet astronome car il répète tout ce qu’il dit en espagnol en anglais.

Une dernière visite avant de partir :

A Villavieja, il y a un musée archéologique où l’on peut voir des fossiles trouvés dans le désert rouge. Il n’y a pas de fossile de dinosaures mais tout de même des restes de gros animaux préhistoriques. Carapaces de tortues géantes, de tatous ou dents de mammifères qu n’existent plus maintenant. C’est un musée petit mais sympa !

La moustiquaire "piège" de Mathis et les murs en bouteilles !
Le cactus et cette sorte d'acacia aiment bien s'associer (le cactus aime avoir les racines à l'ombre)
Le cactus plein d'eau ? une légende ! A l'intérieur, c'est du bois.
Sur la route pour aller au désert gris
La piscine la plus populaire (après la fermeture) : ne pas y aller le weekend
Sur la route pour aller à Villavieja

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